En 1806 elle contracte un engagement avantageux à Londres, elle y reste sept ans, puis s'installe à Paris, où elle obtient un succès prodigieux. En 1814, elle reçoit de Louis XVIII le privilège du Théâtre italien de Paris, quitte la France pendant les 100 jours et revient à la seconde restauration... mais elle subit des pertes qui la déterminent, en 1817, à y renoncer. Sa gestion est vivement critiquée, y compris pour les engagements qu'elle s'accordait à elle-même.
Elle parcourt ensuite l'Allemagne, l'Italie, la Suède, la Russie, en donnant des concerts reposant sur des airs virtuoses dont elle abusait, comme les variations de Rode ou encore la polacca de Pucitta.
Ayant amassé une immense fortune, elle se retire en 1830 à Florence, où elle fonde une école gratuite de chant, qu'elle dirige elle-même. Elle meurt à Paris, victime d'une épidémie de choléra, en 1849.
Angelica Catalani avait une magnifique voix de soprano, mais les commentaires de l'époque la jugent ni bonne actrice, ni même grande musicienne. Elle brillait surtout dans les concerts, où ses vocalisations surprenantes la laissaient sans rivale. Son parcours, sa technique virtuose, en font néanmoins l'une des personnalités principales du Théâtre italien de Paris au XIXème siècle.