André Pratte

André Pratte
Fonctions
Sénateur de De Salaberry

(3 ans, 7 mois et 3 jours)
Groupe politique Groupe des sénateurs indépendants
Prédécesseur Pierre Claude Nolin
Successeur Michèle Audette
Biographie
Date de naissance (67 ans)
Lieu de naissance Québec (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Québec
Groupe des sénateurs indépendants
Père Yves Pratte
Diplômé de Université de Montréal
Profession Journaliste

André Pratte, né le à Québec, est un journaliste et sénateur canadien du Québec.

Il est l'éditorialiste en chef du journal montréalais La Presse de 2001 à 2015. De 2016 à 2019, il représente la division sénatoriale De Salaberry au Sénat du Canada[1].

Biographie

André Pratte complète des études en science politique à l’Université de Montréal en 1980. Avant même de décrocher son diplôme, il devient employé de la station de radio francophone CKAC, à Montréal, où il occupe, entre 1979 et 1986, les postes de rédacteur, reporter, correspondant parlementaire à Ottawa et directeur adjoint de l’information.

C’est en 1986 qu’André Pratte passe à la presse écrite, pour le quotidien québécois La Presse, à l’emploi duquel il sera jusqu’en 2015. Il y occupera les postes de chroniqueur, directeur des pages politiques et éditorialiste en chef (2001-2015).

En 1994, il est suspendu à la suite de la publication de sa chronique « Tout est pourri », dans laquelle il critique Power Corporation, alors propriétaire de La Presse. Après des pressions du Syndicat des journalistes du quotidien, André Pratte réintègre ses fonctions[2].

En 2009, il participe à la fondation du réseau québécois l'Idée fédérale, un groupe de réflexion non partisan dont les travaux portent sur le fédéralisme. Il en sera le président du conseil d’administration jusqu’à son départ, annoncé à la fin de l’année 2014[3].

André Pratte est le fils d’Yves Pratte (1925-1988), avocat, président d’Air Canada (1968-1975), juge à la Cour suprême du Canada (1977-1979) et membre des conseils d’administration de Power Corporation et de Financière Power. Son frère est Guy Pratte, avocat des barreaux du Québec et de l’Ontario et associé au sein du cabinet Borden Ladner Gervais.

Sénat du Canada

André Pratte est nommé sénateur le . Il fait partie de la première vague de sénateurs indépendants désignés par le premier ministre libéral Justin Trudeau, après une réforme du processus de nomination qui visait à rendre le Sénat moins partisan[4].

Le sénateur André Pratte a parrainé quatre projets de loi à la chambre haute :

  • 2016 : C-10, Loi modifiant la Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada et comportant d'autres mesures[5]
  • 2017 : C-30, Loi de mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne[6]
  • 2018 : C-86, Loi no 2 d’exécution du budget de 2018[7]
  • 2019 : C-71, Loi modifiant certaines lois et un règlement relatifs aux armes à feu[8]

Il a été le vice-président du Comité sénatorial permanent des finances nationales, en plus d’être membre des comités sénatoriaux des affaires juridiques et constitutionnelles et de la sécurité nationale et de la défense.

Dans une lettre rédigée le et adressée à la gouverneure générale du Canada, il annonce sa démission prenant effet le à 21 h 30, soit à la fermeture des bureaux de scrutin de la campagne électorale fédérale.

Publications

Outre ses articles dans La Presse, André Pratte a publié plusieurs livres sur la politique, le journalisme et l'histoire. Son premier livre, Le Syndrome de Pinocchio, dans lequel il se penche sur le mensonge en politique, est dénoncé par les membres de l'Assemblée nationale du Québec : une émission à laquelle il avait participé et qui s'était basé sur son livre reçoit une motion de blâme le [9],[10].

Il est l’un des signataires de Pour un Québec lucide, un manifeste signé en 2005 par une douzaine de personnalités québécoises, dont l’ancien premier ministre du Québec Lucien Bouchard. Le document abordait les défis démographiques et économiques futurs de la Belle Province.

Bibliographie

Honneurs

2007 - Concours canadien de journalisme dans la catégorie « Éditorial »[11] 2008 - Concours canadien de journalisme dans la catégorie « Éditorial »[11] 2009 - 3e Prix de la présidence de l'Assemblée nationale pour le livre Qui a raison? Lettres sur l'avenir du Québec[12] 2009 - Médaille de l'Assemblée nationale[13] 2010 - Concours canadien de journalisme dans la catégorie « Éditorial » [11]

Notes et références

  1. André Pratte, Sénateur, moi?, Éditions La Presse,
  2. « Stéphane BAILLARGEON, « Gesca et la bouche cousue » », sur ledevoir.com, Le Devoir, (consulté le ).
  3. « Des nouvelles de l'Idée fédérale », sur ideefederale.ca, (consulté le ).
  4. « Marie VASTEL, « Trudeau nomme sept nouveaux sénateurs » », sur ledevoir.com, Le Devoir, (consulté le ).
  5. « LEGISinfo - Projet de loi émanant du gouvernement (Cdc) C-10 (42-1) », sur www.parl.ca (consulté le ).
  6. « LEGISinfo - Projet de loi émanant du gouvernement (Cdc) C-30 (42-1) », sur www.parl.ca (consulté le ).
  7. « LEGISinfo - Projet de loi émanant du gouvernement (Cdc) C-86 (42-1) », sur www.parl.ca (consulté le ).
  8. « LEGISinfo - Projet de loi émanant du gouvernement (Cdc) C-71 (42-1) », sur www.parl.ca (consulté le ).
  9. Louise Cousineau, « Benoît Johnson sera en ondes lundi à TVA », La Presse,‎ , p. D2 (lire en ligne Accès limité)
  10. Jean-François Lisée, « L'affaire Michaud à Froid », L'actualité, (consulté le )
  11. a b et c « Concours canadien de journalisme, Liste des gagnants depuis 1949, « Éditorial » (Prix Claude Ryan) », sur nna-ccj.ca (consulté le ).
  12. « Les lauréats et les finalistes - Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec », sur www.bibliotheque.assnat.qc.ca (consulté le ).
  13. « Récipiendaires de la Médaille de l'Assemblée nationale - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes