André LesortAndré Lesort
André Jean Joseph Lesort est un archiviste et historien français, né à Rouen le , et mort à Versailles le . Il est le père de l'écrivain Paul-André Lesort (1915-1997)[1]. BiographieAndré Lesort, dont la famille était originaire du pays de Caux, fait ses études secondaires à Beauvais et à Rouen. Les déboires professionnels de son père journaliste à Beauvais l'obligent à quitter jeune le collège et à suivre le programme secondaire seul. Il réussit le baccalauréat en passant une année au collège de Vaugirard. Élève de l'École des chartes, il y obtient en 1899 le diplôme d'archiviste paléographe grâce à une thèse sur les chorévêques[2]. Il publie son premier article sur Un fragment du journal des visites pastorales de Miles d'Illiers, évêque de Chartres, 1473, dans la Revue des archives historiques du diocèse de Chartres. Il est archiviste de la ville de Cambrai entre 1899 et 1900. En 1900, il est nommé archiviste départemental de la Meuse, puis en 1905 de l'Ille-et-Vilaine. En 1906, il se marie avec Élisabeth Madelin (1882-1972), sœur de l'historien Louis Madelin. Pour se rapprocher de sa famille, il accepte en 1912 le poste d'archiviste départemental de Seine-et-Oise et de conservateur des antiquités et objets d'art, qu'il occupe jusqu'en 1929. Il est mobilisé le , simple soldat servant comme infirmier à la 10e section d'infirmiers militaires de Rennes. Il est nommé directeur administratif de l'hôpital militaire no 33 de Granville. Il va découvrir les arcanes de l'administration militaire et l'importance de la conservation des registres des pièces médicales. Il va profiter de sa formation pour faire de son unité un modèle. En , il est nommé à la direction du service de santé de la 10e région militaire, à Rennes. Il est alors chargé du service des archives et doit mettre en ordre tous les registres médicaux accumulés avec la création des hôpitaux temporaires au début de la Première Guerre mondiale et fermés à la suite de restructurations. Dès , il a le projet de faire de ce dépôt d'archives médicales un modèle pérenne pouvant être repris dans les services de santé des autres régions militaires. Par l'intermédiaire d'un camarade de promotion, Alexandre Vidier (1874-1927)[3], il réussit à intéresser à son projet le sous-secrétaire d'État au service de santé Justin Godart. Il rédige un rapport général synthétisant projet dont les grandes lignes sont approuvées par Justin Godart le . Il propose alors un texte réglementaire sur l'organisation et le fonctionnement des services d'archives médicales qui est repris dans la circulaire ministérielle n°454-Ci/7 relative à l'organisation et au fonctionnement du bureau des archives dans les directions régionales du service de santé, du . André Lesort est nommé adjudant au titre du service de santé de la 10e région militaire. En , les directions régionales des services de santé organisent des bureaux d'archives avec des archivistes. Il reçoit une lettre de félicitations de Justin Godart le . En , étant le père de six enfants, il demande le retour dans ses foyers en application d'une loi de . Il est alors remplacé par son adjoint, Jean Le Chartier de Sédouy. Alexandre Vidier, nommé au cabinet de Justin Godart, va être chargé de l'inspection des bureaux d'archives hospitalières créés dans chaque région militaire. En 1929, il est nommé archiviste en chef du département de la Seine et de la ville de Paris. Entre 1933 et 1939, il donne des conférences sur l'archivistique à l'École des chartes. Il est chargé de cours à l'Institut catholique de Paris. Il est membre correspondant de l'Académie des inscriptions et belles-lettres depuis 1955. Il est membre de plusieurs sociétés savantes :
Publications
DistinctionsDécorationsRécompenses
Notes et références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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