Actif à Strasbourg, il réalisa de nombreux monuments funéraires et statues de personnalités en grès rose.
Biographie
André Friedrich (Friederich) est le fils de Xavier Friedrich, sculpteur sur bois, mort à Rouffac le , et de Marie-Thérèse Ruhlmann, morte à Soultzmatt le .
André Friederich est d'abord sculpteur sur bois comme son père. À 15 ans, il poursuit son enseignement à Strasbourg auprès du sculpteur Landolin Ohmacht. En 1815, il est en Suisse, puis à Stuttgart et à Munich. Il se rend ensuite à Vienne où il travaille auprès du sculpteur Johann Martin Fischer. Il continue son voyage à Dresde et travaille pendant trois ans auprès du sculpteur Franz Pettrich et suit les cours sur l'art antique de Karl August Böttiger. Il se rend à Berlin en 1819, où, sur la recommandation de Johann Gottfried Schadow, il restaure les statues du palais de l'arsenal. En 1820, il est à Paris dans l'atelier de François-Joseph Bosio, en 1824, à Rome, où il réalise chez Bertel Thorvaldsen la statue Alsa qu'il a rapporté et donné au Musée de Strasbourg. Il revient s'établir en 1826 à Strasbourg où il réalise la plupart de ses œuvres[2],[3],[4],[5].
Sa première épouse, Maria Anna (1807-1838), meurt des suites de l'une des premières césariennes pratiquées à Strasbourg en 1838[6]. Le nouveau-né ne survécut pas. Un monument sculpté par André Friederich perpétue leur mémoire au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg.
Il épouse en secondes noces Marie-Antoinette Momy (morte le ) qui lui donne une fille, Amélie (1834-1858). L'artiste réalisa pour elle un monument funéraire qui abrite aussi sa propre sépulture et celle de sa femme[7]. Leur tombe se trouve également au cimetière Sainte-Hélène.
Œuvres
Travaux pour la halle de la source et la salle de danse (1822) au parc de l'hôtel thermal du château de Bonnefontaine près d'Altwiller (Bas-Rhin)[8].
Fontaine de la Licorne (1837), Saverne, d'abord érigée sur l'ancienne place du Marché, elle se trouve aujourd'hui entre la place du Général-de-Gaulle et le canal de la Marne au Rhin, le long de la Grand-Rue. Depuis 1970 elle est remplacée par une copie due à Claude Metzmeyer[12].
Hora, la déesse du temps, (1841) : elle ornait autrefois une fontaine de la rue de la Gare à Saverne et portait à son flanc un cadran solaire aujourd'hui disparu. Elle orne maintenant la Grand-Rue[13].
Mère tenant son enfant endormi, statue en marbre (Salon de 1942)[2], localisation inconnue.
Monument à Pfeffel (1859), réalisé à l'origine par André Friederich pour le musée Unterlinden de Colmar. Une copie de la statue, exécutée par Charles Geiss en 1927, est érigée dans la Grand Rue à Colmar[14].
La Ville de Ribeauvillé du XIXe siècle, (3e quart du XIXe siècle), statue allégorique de la ville de Ribeauvillé érigée sur une fontaine de la ville[15].
Auguste Wittman (mort en 1841) lui consacra deux huiles sur toile, Portrait du sculpteur André Friederich et Portrait du sculpteur André Friederich dans son atelier (1837) où il représenté de manière non conformiste dans le désordre de son atelier à colombages, entouré de son matériel et de réminiscences de sa formation auprès du statuaire anatomiste Johann Martin Fischer(de) de Vienne et de Boettiger à Dresde[18]. Les deux œuvres sont conservées au musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
↑ abcd et eAlfred Dantès, Tables biographiques et bibliographiques des sciences, des lettres et des arts indiquant les œuvres principales des hommes les plus connes en tour pays et à toutes les époques avec mention des éditions les plus estimées, Delaroque, 1866, p. 176 (extrait en ligne).
↑ a et bRoland Recht et Marie-Jeanne Geyer (dir.), Le portrait dans les musées de Strasbourg, Les musées de la ville de Strasbourg, 1988, p. 334.
↑(de) Michael Puls, « Strassburg - Köln und retour : André Friedrichs Denkmal für Johann Hültz in Köln (1846-1847) und sein Geschick », in Kölner Domblatt : Jahrbuch des Zentral-Dombau-Vereins, 2002, p. 223-284.
↑Strasbourg-Koenigshoffen. Cimetière Saint-Gall, Ville de Strasbourg, 2008, pp. 25, 60 et 76.
↑Le portrait dans les musées de Strasbourg, op. cit., pp. 207 et 324.
Oscar Dick, « Biographie alsacienne XXI-André Friedrich », Revue alsacienne illustrée, t. XV, , p. 73-88 (lire en ligne)
Louis Ludes, « Les monuments d'André Friederich dans les cimetières de Strasbourg et environs », in: Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, XLI, 1998, pp. 108, 111 et 112.
Hans Haug, L'Art en Alsace, Grenoble, Arthaud, 1962, 183 p.
Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Hachette, 1858, p. 705 (extrait en ligne).