L’Ancienne Ville est le quartier nord du centre-ville de Metz : il est composé des Hauts-de-Sainte-Croix et du quartier historique Outre-Seille. Le quartier contraste avec le quartier de Metz-Centre par sa vocation plutôt culturelle : les musées de la Cour d’Or (archéologie, architecture, beaux-Arts), les archives municipales, le conservatoire de musique, le caveau des Trinitaires (concerts), l’ancien Carmel (théâtre), l’Institut européen d’écologie…
Géographie
Localisation
Il est traversé par la Moselle et la Seille, incorporant Metz-Centre qui est le berceau et le cœur commerçant de la ville.
L'histoire de ce quartier remonte à l'époque romaine où l’axe Nord/Sud, le « cardo » reliait Marseille à Trèves, et l’axe Est/Ouest, le « decumanus » (Fournirue) reliait Reims à Strasbourg.
La colline Sainte-Croix, qui culmine à 183 m[2], représente le cœur historique de la ville : c’est l’emplacement de l’oppidum des Médiomatriques à l’époque gallo-romaine de Divodurum. Elle est délimitée par la Moselle au nord, par la Seille à l’est et autrefois aussi au sud. En fait, un des bras de la Seille a été asséché par les Allemands au début du XXe siècle, en bas du jardin des Tanneurs qui relie les deux quartiers par une très forte pente. C’est d’ailleurs pour cela que le quartier Outre-Seille est ainsi nommé. Aujourd’hui la Seille se situe à l’est du quartier. Il comprend des maisons anciennes dans une ambiance de quartier populaire traditionnel, avec des artisans, des commerces de proximité et des magasins à spécialité orientale, notamment rue des Allemands.
La construction du boulevard Paixhans et des villas le bordant fait suite au démantèlement des remparts médiévaux et remblais de leurs fossés au début du XXe siècle. Le boulevard est nommé ainsi en souvenir du général d’artillerie Henri-Joseph Paixhans, la voie était autrefois appelée rue militaire, rue du rempart des Juifs, rue du rempart de l’arsenal, à cause de l’ancien arsenal d’artillerie proche[3].
Urbanisme
Morphologie urbaine
L'Ancienne Ville de Metz est le berceau de celle-ci avec un plateau piétonnier de 52 000 m2 et est une des premières villes piétonnes de France.
La place Saint-Jacques occupe l’emplacement du forum antique, la place Saint-Louis était la grande place commerçante et accueillait les changeurs au Moyen Âge[4].
Logement
Le quartier à environ 8 291 logements soit 14.2 % du nombre de logements de Metz[4].
Démographie
Le centre ville compte 13 456 habitants au 1re soit 11 % de la population totale de la ville avec une superficie de 177 hectares. La densité est de 7 657 hab/km² avec une évolution de la population de + 8.2 % entre 1990 et 1999[4].
Curiosités, lieux et bâtiments remarquables
sur le site présumé de l’ancien palais des maires d’Austrasie et alentours :
des vestiges de murs romains ayant appartenu à l’ancien palais et un puits de la même époque dans la caveau du n° 4 de la rue des Trinitaires, c’est-à-dire à l’emplacement de l’instrumentarium de Carrefour ;
quartier « Les Piques », :
ancien Rimport (port de Metz) où accostaient les bateaux venant de Hollande et d’Allemagne ;
la rue Fleur de Lys prend le nom « des Piques » en 1793 à cause de l’entrepôt d’armes de la grange Saint-Antoine ;
tympan de la porte de la maison n° 5 porte l’inscription « Maison de la fleur de lys », cette hôtellerie existait déjà en 1565 ; la façade présente des fenêtres à tympan de style gothique flamboyant (XVe siècle) et des arcades Renaissance.
église Saint-Pierre, démolie en 1862 : les deux tiers des bâtiments de l’abbaye sont également détruits pour de nouvelles constructions ;
les caves au no 5 rue de la Glacière servaient au XVIIIe siècle à conserver des blocs de glace tout le long de l’année, cette pratique a donné son nom à la rue. Les caves sont aujourd’hui transformés en équipement culturel et sportif par Carrefour ;
la direction du matériel de la Région Terre Nord-Est ;
caserne des sapeurs-pompiers[6], à l’emplacement de l’ancienne caserne Féraudy, 2 rue Henry-de-Ranconval, architecte Georges-Henri Pingusson, 1953-1960 ;
Carrefour Juniors, centre de loisir sans hébergement : 6 rue Marchant ;
les maisons de retraite Home Israélite (41 rue du Rabbin Élie-Bloch) et Saint-Dominique (19 rue Marchant) ;