Democracy Now!, Access of Evil (d), The Exception to the Rulers (d), Static: Government Liars, Media Cheerleaders, and the People who Fight Back (d), Standing up to the Madness: Ordinary Heroes in Extraordinary Times (d)
En 1991, couvrant le mouvement indépendantiste du Timor oriental, Amy Goodman et un confrère journaliste Allan Nairn sont violemment battus par des soldats indonésiens, après avoir assisté à un massacre de manifestants timorais, le massacre du Dili. Cet événement est un des éléments déclencheurs de sa critique radicale de la politique extérieure américaine. Le massacre du Dili a été perpétré avec des fusils américains M16, par les soldats d'un régime soutenu par les États-Unis[1].
En 1996, elle cofonde la station Democracy now! et anime l'émission quotidienne d'une heure Democracy Now![2]. Pour elle, le succès de Democracy now! — un média alternatif sans publicité — est le contraire du journalisme classique. Elle affirme que « beaucoup d'Américains ont compris que la concentration des médias entre les mains d'un petit groupe de milliardaires est un danger pour la démocratie. Il y a dans ce pays un fort désir de médias qui ne regardent pas le monde à travers le prisme déformant des milieux d'affaires. »[3]. Avec elle, la gauche radicale bénéficie d'une audience télévisée nationale[3].
Le Los Angeles Times l'a décrite en 2004 comme la « voix radiophonique de la gauche marginalisée » (« radio’s voice of the disenfranchised left »)[4].
Reconnaissance
1998 : Avec Jeremy Scahill, Amy Goodman reçoit le prix George-Polk pour la mise en lumière des liens unissant Chevron et l'armée du Nigeria - dans le cadre de la défense d'intérêts pétroliers - ayant contribué à la mort de deux activistes de l'environnement[Note 1].
2008 : Amy Goodman est récipiendaire du prix Nobel alternatif en 2008, « pour avoir développé un modèle novateur de journalisme politique véritablement indépendant qui apporte à des millions de gens la voix alternative si souvent exclue par les grands médias ».
Œuvres
(en) Amy Goodman et David Goodman, The Exception to the Rulers : Exposing Oily Politicians, War Profiteers and the Media That Love Them, Arrow Books, , 320 p. (ISBN978-0-09-948192-8)
(en) Amy Goodman et David Goodman, Static : Government Liars, Media, Cheerleaders, and the People Who Fight Back, Hyperion Books, , 352 p. (ISBN978-1-4013-0914-5)
(en) Amy Goodman et David Goodman, Standing Up to the Madness : Ordinary Heroes in Extraordinary Times, Hyperion Books, , 272 p. (ISBN978-1-4013-0989-3)
(en) Amy Goodman et Denis Moynihan, The Silenced Majority : Stories of Uprisings, Occupations, Resistance, and Hope, Hyperion Books, , 345 p. (ISBN978-1-60846-231-5 et 1-60846-231-5, lire en ligne)
Notes et références
Notes
↑Trois ans après l'exécution de Ken Saro-Wiwa, pour sa gêne aux relations entre Shell et le régime, il est apparu que le géant pétrolier américain Chevron a joué un rôle majeur dans l'assassinat de deux militants du Delta au début de 1998. La société a facilité une attaque menée par la marine nigériane contre des villageois d'Ilajeland occupants un forage. Parmi leurs revendications: l'eau potable, l'électricité, la réparation des dégradations de l'environnement, l'emploi et des bourses pour les jeunes. Jola Ogungbeje et Aroleka Irowaninu blessés n'ont pas survécu. Larry Bowato a été grièvement blessé alors qu'il tentait de les secourir, il y eut plus de trente autres blessés. Drillings and killing 1998.
Références
(fr) von Lüpke / Erlenwein le "Nobel" alternatif, 13 portraits de lauréats, La Plage, Sète, 2008