Amphithéâtre romain d'Albenga

Amphithéâtre romain d'Albenga
L'amphithéâtre pendant les fouilles.
L'amphithéâtre pendant les fouilles.

Lieu de construction Albenga (Ligurie)
Date de construction IIe siècle apr. J.-C.
Dimensions externes 72,80 × 52,20 m
Dimensions de l’arène 50 × 30 m
Protection bien culturel italien
Géographie
Coordonnées 44° 02′ 37,3″ nord, 8° 12′ 39,6″ est
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Amphithéâtre romain d'Albenga
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(Voir situation sur carte : Ligurie)
Amphithéâtre romain d'Albenga
Liste d'amphithéâtres romains

L'amphithéâtre romain d'Albenga est un édifice de spectacles antique de type amphithéâtre construit dans la ville italienne d'Albenga (Albingaunum dans la Rome antique).

Le monument, implanté sur un éperon rocheux, dans l'ouest de la ville antique qu'il domine, est d'assez petite taille (72,80 × 52,20 m). Probablement construit au IIe siècle apr. J.-C., il est abandonné entre le milieu du Ve et le milieu du VIe siècle. C'est alors que son emprise est reconvertie en nécropole.

Localisation

Albingaunum sur la table de Peutinger.

À l'ouest de la ville d'Albenga, dans la province de Savone, l'amphithéâtre est implanté à l'extrémité du promontoire que forme le mont Bignone (ou mont San Martino) et qui domine au nord la ville et à l'est le golfe de Gênes, à une altitude d'environ 50 m.

Dans la cité antique d'Albingaunum, le site se trouve en-dehors des limites de la ville, en bordure de la Via Julia Augusta. La ville, ainsi que la voie, sont mentionnées sur la table de Peutinger. Sa position dominante est rare dans l'Empire romain ; elle n'est connue que pour les arènes de Cimiez[1].

C'est le seul monument de ce type recensé sur tout le littoral de la Riviera ligure[2].

Historique

Dès le début de notre ère au moins, le site est occupé, peut-être par un établissement ligure. La construction de l'amphithéâtre, pour sa part, remonte probablement au IIe siècle apr. J.-C.[3],[4]. Cette datation est suggérée par l'examen des maçonneries de l'édifice[5].

L'amphithéâtre est sans doute désaffecté à la fin de l'Antiquité avec la montée du christianisme et l'interdiction des jeux de cirque. Au Ve siècle, une nécropole s'installe sur son emprise[6], ce qui est un prolongement de la vocation funéraire du secteur, déjà effective quand l'amphithéâtre était encore en service. Plusieurs tombeaux et mausolées, comme le pilier romain d'Albenga, sont en effet construits le long de la Via Julia Augusta[7].

La construction de l'église San Martino, voisine de l'amphithéâtre au sud-est, réutilise en remploi des matériaux provenant de l'édifice de spectacle.

Les premiers relevés de l'amphithéâtre sont effectués par Angelo De Marchi en 1911. Les fouilles, initiées en 1934 par Nino Lamboglia sont reprises en 1974 mais interrompues par la mort de Lamboglia en 1977.

Description

Plan de l'amphithéâtre.
Vestige du vomitoire oriental.

L'amphithéâtre, apparenté à un édifice de type massif mais qui en diffère par d'autres caractéristiques[5], est construit en partie sur un talus aménagé de manière à accueillir les gradins dans sa partie sud et sur une terrasse remblayée pour sa partie nord. De ce côté, des contreforts plaqués extérieurement contre le mur de la cavea contiennent la poussée des terres qui la remplissent. Les dimensions estimées du monument sont de 72,80 × 52,20 m pour la cavea[4] et de 50 × 30 m pour l'arène[8].

Un mur décoré d'une fresque représentant une palissade décorée alternativement de losanges bleus et de barres rouges[5] sépare la cavea de l'arène dont le sol est aplani[4]. Trois groupes de deux murs radiaux divisent intérieurement la moitié nord de la cavea en caissons remplis de la terre qui supporte les gradins. La maçonnerie est faite de petits moellons de grès, assez réguliers mais d'une finition parfois imparfaite[5].

Au XXIe siècle, les seuls vestiges visibles appartiennent à la partie septentrionale de la cavea qui surplombe la ville. À l'est, l'un des deux vomitoires, aménagé à l'extrémité du grand axe et flanqué d'une pièce de service, est préservé[4].

Références

  1. Paul-Marie Duval, « Les fouilles de Cimiez (1943) », Collection de l'École française de Rome, vol. CXVI, nos 1 et 2 « Travaux sur la Gaule (1946-1986) »,‎ , p. 981 (lire en ligne).
  2. (it) « Albingaunum - Albenga (Liguria) », sur Romano Impero (consulté le ).
  3. (it) Philippe Pergola, « S. Calocero di Albenga (Liguria) : La ripresa Degli scavi (1985-1986) », Publications de l'École française de Rome, no 123 « Actes du XIe congrès international d'archéologie chrétienne. Lyon, Vienne, Grenoble, Genève, Aoste, 21-28 septembre 1986 »,‎ , p. 2265 (lire en ligne)..
  4. a b c et d (it) « Anfiteatro (anfiteatro, luogo ad uso pubblico) - Albenga », sur Catalogo generale dei Beni Culturali (consulté le ).
  5. a b c et d Spadea et al. 2018, p. 107.
  6. (en) Douglas R. Underwood, (Re)using Ruins: Public Building in the Cities of the Late Antique West, A.D. 300-600, Brill, , 286 p. (ISBN 978-9-0043-9053-9, lire en ligne), p. 235.
  7. (it) Alessandro Ravotto, Monumenti funerari a torre di Carthago Nova ad Albingaunum, vol. I, Gênes, Università delle studi di Genova, , 275 p., p. 215-216.
  8. Jean-Claude Golvin, L'amphithéâtre romain: essai sur la théorisation de sa forme et de ses fonctions, vol. I, De Boccard, , 458 p., p. 96.

Voir aussi

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Bibliographie

  • (it) Nino Lamboglia, « La riscoperta dell'anfiteatro romano di Albenga », Rivista Ingauna e Intemelia, no 28,‎ 1973-75, p. 89-92.
  • (it) Giuseppina Spadea, Stefano Roascio, Elena Dellù et Alessandro Bona, « La defunzionalizzazione e l’abbandono dell’anfiteatro di Albenga nel quadro di una città in trasformazione », dans VIII Congresso Nazionale di Archeologia Medievale (Matera, 12-15 settembre 2018), Florence, (ISBN 978-8-8781-4865-9, lire en ligne), p. 107-111.

Articles connexes

Liens externes