Fils de Gon Coulibaly, député sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny, Amadou Gon Coulibaly est issu d'une famille sénoufo très impliquée dans la politique du pays. Son arrière-grand-père, Péléforo Gon Coulibaly, était en effet, le chef suprême des Sénoufos et un proche du premier président du pays, Félix Houphouët-Boigny[1].
Amadou Gon Coulibaly commence sa carrière en tant qu'ingénieur de la direction et contrôle des grands travaux (DCGT) en 1983 (devenu Bureau national d'étude technique et de développement, BNED). Il y est recruté par Antoine Cesareo[4]. Durant cette période, il rencontre Alassane Ouattara.
En 1990, alors que ce dernier devient Premier ministre, il intègre son cabinet. Il tient depuis cette période une relation privilégiée avec l'actuel président de la République[5]. Au sein du cabinet, il est conseiller technique du président et est chargé des programmes d'ajustement sectoriel, des entreprises publiques et des projets d'investissements publics dont le gisement gazier de Foxtrot. À la fin du gouvernement de Ouattara en 1993, il revient à la DCGT en tant que directeur adjoint[3].
Après avoir renoncé à briguer un troisième quinquennat, Alassane Ouattara le désigne, en , candidat du RHDP à l’élection présidentielle de 2020[8]. Il tente alors de convaincre le président Ouattara de permettre le retour au pays de Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale, avant la présidentielle, mais le chef de l'État refuse une telle possibilité[9].
En mai 2020, Coulibaly est évacué vers la France pour suivre des examens médicaux, en particulier une coronarographie et se faire poser un stent. Il est ensuite opéré une seconde fois en juin[10]. Hamed Bakayoko assure l'intérim[11]. Son absence est initialement estimée à plusieurs semaines mais se prolonge jusqu'à son retour dans le pays, le 2 juillet[12],[13]. Six jours plus tard, le , il meurt à la suite d’un malaise cardiaque survenu pendant le Conseil des ministres[14]. Bakayoko assure de nouveau l'intérim[15]. Il est inhumé le 17 juillet à Korhogo, en présence du président Ouattara[16].
Détail des mandats et fonctions
Au gouvernement
– : Premier ministre, chef du gouvernement, ministre du Budget et du Portefeuille de l’État
↑Baudelaire Mieu et Vincent Duhem, « Convalescence d’Amadou Gon Coulibaly en France : quel impact sur la campagne présidentielle ? », Jeune Afrique, (lire en ligne)
↑Benjamin Roger, « Amadou Gon Coulibaly de retour en Côte d’Ivoire », Jeune Afrique, (lire en ligne)