Alice Weidel
Alice Weidel, née le à Gütersloh, est une femme politique allemande. Membre du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), elle mène la campagne de ce parti aux élections fédérales de 2017, lors desquelles elle est élue députée. Elle devient dans la foulée présidente de son groupe parlementaire au Bundestag. Elle est candidate de son parti au poste de chancelière fédérale pour les élections fédérales de 2025. BiographieOriginesAlice Elisabeth Weidel naît le à Gütersloh, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie[1]. Son père est représentant commercial dans le domaine de l'immobilier ; sa mère tient le foyer familial. Elle grandit à Harsewinkel, dans le même Land, avec son frère et sa sœur aînés (dix ans plus âgés)[1],[2]. FormationAu terme de ses études secondaires à Versmold, achevées en 1998, Alice Weidel fait des études d'économie et de gestion d'entreprise à l'université de Bayreuth[1]. Elle obtient plus tard un doctorat en 2011[3]. Sa thèse, rédigée sous la direction de l'économiste Peter Oberender (de), est consacrée à l'avenir du système de rentes en Chine[1],[2]. Elle obtient son premier poste chez Goldman Sachs et travaille également chez Allianz Investors. Considérée comme une spécialiste de l'Asie, elle améliore son mandarin lors de six années passées en Chine. Après avoir quitté le monde de la banque et de la finance, elle entame une carrière de consultante indépendante pour des startups[4]. Parcours politiqueD'abord membre du Parti libéral-démocrate (FDP)[5], Alice Weidel adhère à l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) en 2013 pour ses positions eurosceptiques, ce qui constitue alors la ligne principale du parti, avant que les questions d'immigration ne prennent par la suite le dessus. En 2017, Le Figaro indique qu’elle est « reconnue pour son intelligence et son tempérament », qu’elle est libérale économiquement et admire Margaret Thatcher[6]. En 2017, alors qu'elle était inconnue du grand public un an plus tôt, elle est choisie par l'ancien député CDU Alexander Gauland pour mener avec lui la campagne des élections fédérales pour l'AfD. Elle apparaît alors plus moderne et intransigeante que les dirigeants du parti Bernd Lucke et Frauke Petry, qui sont écartés pour leur modération et leur manque de charisme. Elle est élue présidente du groupe parlementaire AfD au Bundestag[7]. Weidel est désignée candidate de son parti au poste de chancelière fédérale pour les élections fédérales de 2025[8]. Prises de positionAlice Weidel se déclare opposée à l’islam, qui est selon elle « incompatible avec l’Allemagne » et qui « menace » le pays. Elle prône « une immigration qualifiée »[6]. Elle accuse les Églises catholique et protestante, hostiles à l'AfD et favorables à l'immigration en Allemagne, de rejouer le « même rôle peu glorieux qu'elles ont joué » sous le nazisme, lorsqu'elles ne se sont pas opposées à ce régime[9]. Membre de la Fondation Friedrich von Hayek, elle défend une conception monétariste qui lui fait considérer les dépenses publiques et sociales comme néfastes. Selon L'Humanité, elle déplore « les boulets que constitueraient les pauvres et les migrants »[10]. Elle souhaite que la chancelière Angela Merkel soit déférée devant la justice pour sa politique d'accueil durant la crise migratoire en Europe[5]. Vie privéeLesbienne, Alice Weidel a pour compagne une citoyenne suisse d'origine sri-lankaise, Sarah Bossard, qui est productrice de cinéma[11]. Elles ont deux enfants, qu'elles élèvent en Suisse[6], à Einsiedeln, dans le canton de Schwytz depuis 2019[12],[13]. Bien qu'étant hostile à l'accueil des migrants, elle aurait, selon le magazine Der Spiegel, employé illégalement une réfugiée syrienne à son domicile suisse[5]. Elle déclare que sa vie personnelle a influencé son engagement politique : « L’immigration homophobe musulmane est un risque pour notre avenir », et confie en avoir fait l'expérience « très tôt »[6] :
Publications
Notes et références
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