Alice JouenneAlice Jouenne
Alice Jouenne, née le à Chamagne et morte le à Paris, est une enseignante et militante socialiste. Elle est l'un des piliers de l’éducation nouvelle en France[1]. BiographieFormationD'origine alsacienne, ses parents fuient l'occupation allemande au lendemain de la guerre franco-allemande qui voit l'Alsace passer sous domination allemande[2]. Alice Jouenne suit une formation d'institutrice à l’École normale de Nancy qu'elle termine en 1890[2]. Elle est ensuite nommée à Badonviller où elle travaille pendant plusieurs années avant de passer dans un établissement privé parisien[2]. En 1904, elle se marie à Victor Jouenne, un socialiste et coopérateur qui l'initie à ses idées si bien qu'elle adhère à la coopérative « La Prolétarienne » du 5e arrondissement[2]. Début du militantismeEn 1911, Alice Jouenne fait partie de la Ligue des femmes coopératrices[3] pour laquelle elle publie une brochure « Les Femmes et la coopération »[2]. En 1912, elle devient secrétaire du comité d'éducation de la nouvelle Fédération Nationale des Cooperatives de Consommation[1],[2]. Lorsque, le , la SFIO de Jean Jaurès organise, avec l'appui de la CGT et de la Fédération communiste anarchiste (FCA)[4], une manifestation pacifiste contre la Loi des trois ans, elle est l'une des trois femmes à faire un discours avec Louise Saumoneau et Maria Vérone[1],[5]. Cette même année, elle contribue à la création du journal d’enfants Les Petits Bonshommes pour lequel elle écrira[2] et prend part à la mise en place du groupe des Femmes socialistes du SFIO en janvier 1913, puis en est élue secrétaire[6] en décembre 1914 à la suite de Louise Saumoneau[2]. Elle y reste pendant 10 ans[2]. Cet échange entre les deux femmes révèle une difference d’objectifs au sein de ce groupe, Alice Jouenne privilégiant le parti plutôt que la condition des femmes[7]. Alice Jouenne rejoint durant cette période la franc-maçonnerie (Le Droit Humain)[3]. Alice Jouenne contribue à la refonte de La Voix des femmes dont le premier numéro sort le et inclus des articles de Marthe Bigot, Louise Bodin, Annette Charreau, Fanny Clar, Magdeleine Marx, Marianne Rauze, Henriette Sauret, Monette Thomas ainsi qu'elle même[8]. Elle est aussi journaliste pour l'Humanité et secrétaire de Marcel Cachin, directeur du journal, jusqu'en 1920 car elle ne le suivra pas dans son changenemt de direction lié à la IIIe Internationale[1]. Après guerre et éducation nouvelleL'attention d'Alice Jouenne se porte sur l'éducation, le pacifisme dans l'entre-deux-guerres et le féminisme en ligne avec les courants de pensée de l’époque[1]. Ainsi s'inscrit-elle dans le mouvement de la Ligue internationale pour l'éducation nouvelle (LIEN)[1]. Alice Jouenne écrit dans la revue de cette ligue divers articles où elle est présentée comme directrice de l'École municipale de plein air de Paris[2] et fondatrice du groupe l’Éducation nouvelle[1]. Ce groupe, présidé par Georges Renard, démarre le et évoluera pour devenir le Groupe français d'éducation nouvelle[1]. En parallèle, elle fonde en effet une École municipale de plein air en 1921 avec Frédéric Brunet, membre du conseil municipal de Paris[1] sur laquelle elle écrit un livre[2]. En mai 1929, Albert Thomas crée le « Comité des Loisirs » avec lequel Alice Jouenne est impliquée[2]. Alice Jouenne doit prendre sa retraite en 1933 et laisser son école[2]. En 1936, Suzanne Lacore la nomme cheffe de cabinet pour la servir en tant que sous-secrétaire d’État à l’Enfance du Gouvernement Léon Blum (1)[9]. Œuvre
Notes et références
Liens externes
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