Alexis Louis Léon Valbrun, né à Paris le et mort dans cette même ville le (à 49 ans), est un artiste peintre français, élève de Nicolas Gosse et d'Antoine-Jean Gros. Il est connu pour ses portraits de personnages célèbres et ses scènes religieuses.
Biographie
Alexis Louis Léon Valbrun est le fils d’Alexandre Valbrun, artiste, et de Cécile Morisot, dont le frère Tiburce est le grand-père de Berthe Morisot. Orphelin dès l’âge de deux ans, il est probablement recueilli par les Rossignol, famille côté maternel. Son parrain est le ténor Louis Nourrit et sa marraine Adèle Dupuis, célèbre comédienne de l'époque[2].
Il est l’élève de Nicolas Gosse et de Antoine-Jean Gros[3] et entre à l’Académie des beaux-arts le . En 1825, il épouse à l'âge de vingt et un ans à Paris, Marie Louise Rossignol (1801-1833)[4], sa petite cousine, avec qui il a cinq enfants. Il se marie une seconde fois, à l'âge de trente et un ans, le à Paris avec Louise Hortense Dubuisson (1811-1861)[4], avec qui il a huit enfants.
Il est sélectionné pour participer au Grand prix de Rome en 1824, où il peint La mort d'Alcibiade[5], puis en 1826 et expose au Salon du Louvre en 1831, 1837, 1838, 1839 et 1843[6]. Il est ami d’Horace Vernet, parrain d’un de ses fils. La fin de sa vie semble s’être déroulée dans la misère, comme l'atteste un article de Philibert Audebrand[7] en 1892 dans lequel il décrit Alexis Valbrun comme « un homme de taille moyenne, de figure pâle et émaciée. Il souffrait grandement d’un eczéma qui s’étendait, paraît-il jusque sur l’épine dorsale. Très pauvre, il travaillait pourtant sans se plaindre, pour subvenir au besoin d’une famille assez nombreuse. ». Le , une procédure est ouverte contre lui par le propriétaire de l’atelier dans lequel il peint, César Dywrande, pour des loyers non payés. Il meurt le , à Paris.
Plusieurs de ses fils partent à Lille et à Bruxelles, pour y faire carrière dans la peinture de décors de théâtre. Trois de ses petits-fils, Lucien, Léon et Georges, réaliseront la maquette de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille de Lille, encore visible dans la nef.
En 1853, sa veuve reçoit une pension de 300 francs du comité des beaux-arts. Un de ses fils, probablement Louis, est placé chez un négociant[8].
Son œuvre
L’œuvre parvenue jusqu’à nous se décompose en trois catégories : les portraits de personnalités contemporaines, les œuvres religieuses, et les œuvres décoratives pour l’ancien opéra de Paris, l’Opéra national et le Théâtre-Français.
Les portraits
Portrait de Sophie Dawes[9], 1830, huile sur toile (130x91), Chantilly, musée Condé, donation en 1975 de madame Hentsch, son arrière-petite nièce.
Louis Toussain de Brancas[12], des comtes de Forcalquier, marquis de Céreste, diplomate, maréchal de France. Copie, huile sur toile (0,79x0,63), Avignon, musée Calvet
André Baptiste de Brancas, des comtes de Forcalquier, marquis de Céreste, Avignon, musée Calvet
St Pierre de Luxembourg[21], cardinal de Metz, commandé en 1849 par le ministère de l'intérieur, pour être exposé dans l'église Notre Dame de Roubaix
Les décors et plafonds
À la fin de sa vie, à partir de 1838, il se consacre à la peinture de décors et plafonds d'églises, opéras et théâtres parisiens.
En , il termine la peinture des plafonds du théâtre de la Renaissance, peignant des figures allégoriques et mythologiques dans des cartouches ovales[22].
En 1843, il termine au mois d'octobre la peinture des plafonds du Théâtre-Français en compagnie de Nicolas Gosse, en vue de l'inauguration prévue le 20 du même mois[23].
Il participe à la peinture des décors et plafonds de l'ancien opéra de Paris et de l'Opéra national[24].
Il a également participé à la peinture des plafonds de l'Académie royale, dont « Orphée présentée à Apollon. Rayonnant parmi des dieux de l’Olympe, les principaux musiciens de l’Antiquité et de l’âge moderne, depuis Pan jusqu’à Auber, depuis le berger Tityre jouant de la flûte avec le nez jusqu’au divin Rossini simplement vêtu de son paletot »[26].
↑Sophie Dawes, baronne de Feuchère, aventurière anglaise de condition modeste, née à St Helens dans l’île de Wight le 29 septembre 1790 et morte à Londres le 15 décembre 1840. Elle fut la maîtresse influente et héritière du dernier prince de Condé, Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830), père du duc d’Enghien et dernier Bourbon Condé. On la soupçonne d’avoir assassiné son amant.