Alexandre Laissac
Laurent Alexandre Laissac[1], né à Olargues le [2] et mort à Montpellier le , est un homme politique français, conseiller général de l'Hérault et maire de Montpellier. BiographieFamilleAlexandre Laissac est le fils de Laurent Laissac, boulanger d'Olargues, et de Rose Sophie Berbié. Il est allé vivre chez son oncle Gustave Laissac (1809-1858), procureur général près la cour d'appel de Montpellier. Il s'est marié à Montpellier le [3] avec Joséphine Olympe Denise Laissac, fille de Gustave. Le couple a eu cinq enfants : Joséphine Rose Marie Noélie (née le [4]), Laure Amélie Gabrielle (née le [5]), Joséphine Rose Laure (née le [6]), Augustine Laure Claire (née le [7]) et Marcel Alexandre Joseph (né le [8]). L'homme politiqueAlexandre Laissac appartenait au courant de la Libre-pensée. Il a fait partie du groupe Libre-pensée Victor Hugo de Montpellier. Il a beaucoup œuvré au développement de l'enseignement laïque. Aux différentes élections, il se présentait sous la bannière des Républicains modérés. Il a pris position contre le cléricalisme, interdisant par exemple les processions dans les rues de Montpellier dans un arrêté du . Il a cependant évité les conflits ouverts avec l'évêque de Montpellier, Monseigneur de Cabrières. Conseiller général de l'HéraultAlexandre Laissac a été élu le conseiller général du canton d'Olargues succédant à M. Bas de Cesso, avant de devenir vice-président du conseil général de l'Hérault le , puis président le . Alexandre Laissac a soutenu la construction par la Compagnie du Midi de la ligne de chemin de fer reliant Bédarieux à Mazamet. Le tronçon Bédarieux - Saint-Pons a été ouvert le avec des gares à Hérépian, Lamalou-les-Bains, Colombières-sur-Orb, Mons, Olargues, Saint-Étienne-d'Albagnan, Prémian, Riols, Saint-Pons-de-Thomières. Sous l'impulsion d'Alexandre Laissac, le chemin reliant Olargues à Fraisse-sur-Agout par le col de Fonfroide a été transformé en route carrossable. Maire de MontpellierAlexandre Laissac est nommé membre de la Commission provisoire de Montpellier le . Le , il est élu conseiller municipal de la ville. Il retrouvera ce mandat à chaque nouvelle élection jusqu'en 1910. Il occupe le poste de 2e adjoint au maire le , puis de 1er adjoint le . Il a été nommé maire de Montpellier d'abord par décret présidentiel du [9] succédant à Léon Coste, maire nommé le , avant d'être élu le et réélu le . Il a été élu maire à nouveau du jusqu'en 1897. UniversitéL'enseignement du droit avait été supprimé à Montpellier à la Révolution. Alexandre Laissac est intervenu auprès du ministre de l'instruction publique. Par décret du , l'école de Droit est rétablie. La municipalité s'était engagée à prendre en charge le fonctionnement de l'école. Les facultés de droit, de sciences et de lettres s'installent en 1890 dans le bâtiment de l'ancien hôpital Saint-Éloi (voir ci-dessous) dans la rue Blanquerie (aujourd'hui de l'Université) École des beaux-artsAlexandre Laissac a fait des démarches auprès des ministères pour que l'école des Beaux Arts devienne École Régionale des Beaux Arts, transformation acceptée en 1882 par un arrêté ministériel. Cela a permis à l'école d'obtenir des subventions de l'État. Les artsAlexandre Laissac s'est intéressé aux arts. Il a passé des commandes à plusieurs artistes. Le sculpteur biterrois Jean-Antoine Injalbert a réalisé :
Auguste Sébastien Baussan, professeur de dessin et de sculpture à l'école régionale des beaux-arts entre 1867 et 1904, a été chargé de décorer le théâtre. Le Paradis perdu, œuvre du sculpteur Jacques-Augustin Dieudonné, est érigée au Peyrou en 1882. Elle se trouve aujourd'hui au Plan de l'Université. Lycée Georges-ClemenceauIl n'y avait à Montpellier que des établissements religieux pour l'enseignement des jeunes filles. Une loi ayant été votée le sur la création de lycées de filles, Alexandre Laissac saisit l'occasion pour créer le lycée Clemenceau premier lycée de jeunes filles en France. Cet établissement ouvre ses portes le à 73 élèves. La ville fait construire avenue de Toulouse un établissement moderne qui sera inauguré en 1890 par le président de la République Sadi Carnot. Hôtel de l'association des étudiantsEn 1890, est construit sur l'Esplanade l'hôtel de l'Association des étudiants, qui est aujourd'hui le Pavillon Populaire. L'Opéra ComédieAprès l'incendie du théâtre de Montpellier, le , la construction d'un nouveau théâtre est décidée le . Le jury dont faisait partie Charles Garnier, choisit le projet Joseph Marie Cassien-Bernard, un élève de Garnier. Le chantier commence en 1883. Par suite de désaccords, la fin de la construction est confiée à Arthur Sassua. L'inauguration aura lieu le avec une représentation des Huguenots de Meyerbeer. Halles LaissacLe conseil municipal du décide la création de halles situées boulevard du Jeu de Paume. Celles-ci portent aujourd'hui son nom. Construites par les architectes Omer Lazard et Victor Alaus, elles ont été inaugurées le . Ces halles de structure métalliques avaient une forme de polygone à 18 côtés. Elles ont été remplacées en 1966 par un immeuble, qui comprenait un parking et qui en 2016 a lui-même été détruit pour être remplacé par de nouvelles halles inaugurées le et d’une architecture inspirée de celle des halles originelles. Halles place du Marché aux fleursD'autres halles de structure métallique sont construites en 1885 place du Marché aux fleurs. Elles disparaîtront en 1898. Hôpital Saint-ÉloiDepuis le XVIe siècle, l'hôpital était installé dans la rue de l'Université. En 1879 est décidée la construction d'un nouvel hôpital, avec des aménagements et une architecture moderne. Bien qu'encore inachevé, l'hôpital a été inauguré le par le président de la République Sadi Carnot. Rue FochAlexandre Laissac a repris le projet de son prédécesseur David-Jules Pagézy et décidé le percement de la rue nationale aujourd'hui rue Foch. Les travaux ont commencé en 1878. Devant la préfecture sont réalisés un square avec une fontaine. DistinctionsAlexandre Laissac est nommé chevalier de la Légion d'honneur le , puis promu au grade d'officier de cet ordre le [10]. HommagesOlargues lui a rendu hommage en inaugurant le un monument à son effigie dédié à sa mémoire sculpté par Jean Magrou (1869-1945) sur la place qui porte également son nom. Plus récemment, en 2003, le nouveau collège d'Olargues, construit à côté du stade de Coulayro, a été baptisé collège Alexandre Laissac. Galerie
Notes et références
AnnexesBibliographie
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