Alexandre II de Bournonville
Alexandre II Hippolyte Balthazar de Bournonville, né à Bruxelles le , mort à Pampelune le , est un militaire brabançon au service de l’empereur des Romains et du roi d'Espagne. Il est prince de Bournonville et comte de Hénin, generalfeldmarschall du Saint-Empire, chevalier de la Toison d'or, vice-roi de Catalogne et vice-roi de Navarre. BiographieIl est le fils du duc Alexandre Ier de Bournonville, comte de Hénin (1585-1656), et d’Anne de Melun (1590-1666)[1] (fille de Pierre de Melun, prince d'Épinoy) et le frère d'Ambroise-François de Bournonville. Il commence la Guerre de Trente Ans (1618-1648) en tant que capitaine de cuirassiers dans l’armée de l’empereur Ferdinand III. Il est nommé colonel d’infanterie. Après les traités de Westphalie, il est nommé général et gentilhomme de la chambre de l’empereur, et il obtient la restitution des états que Philippe IV avait confisqués à son père[2]. En 1656, il intervient dans la guerre franco-espagnole en appui des forces de Condé (passé du côté espagnol) et du nouveau gouverneur des Pays-Bas, l’archiduc Juan José d'Autriche, face à l’armée française de Turenne : au siège de Valenciennes, le , Turenne connaît l’une de ses rares défaites. Alexandre est créé prince de Bournonville, principauté érigée à partir de la seigneurie de Buggenhout, en Brabant, par Philippe IV d'Espagne, le , à Madrid[3]. À la signature du traité des Pyrénées (1659), le prince occupe la charge de gouverneur et de capitaine général de l’Artois[2]. En 1672, il est fait chevalier de l’ordre de la Toison d'or[4]. Maréchal de l’empereur Léopold Ier du Saint-Empire (Kaiserlicher Generalfeldmarschall[5]), il prend part à la guerre de Hollande. Il affronte notamment Turenne en 1674 : Bournonville est mis en déroute dans le Palatinat début juillet[6], vaincu à la bataille d'Entzheim le [7] et à celle de Mulhouse le [8]. Turenne le bat une nouvelle fois à Turckheim le [9]. En 1676, Bournonville se trouve en Espagne en qualité de conseiller militaire de Charles II. En 1677, il est à Messine, chargé de réprimer la révolte des habitants — soutenus par un corps expéditionnaire français — contre les Espagnols. En 1678, il est nommé vice-roi de Catalogne[10]. En 1686, il est nommé vice-roi de Navarre. Il meurt à Pampelune en 1690. Mariage et descendanceIl épouse le [11] « Jeanne » Ernestine Françoise ( † ), fille de Philippe-Charles (1587 † 1640), prince d'Arenberg, dont il a six enfants :
Notes et références
Articles connexes
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