Alexandre Barro Chambrier
Hugues Alexandre Barro Chambrier, désigné également par ses initiales « ABC », est un économiste et homme politique de nationalité gabonaise, né le 25 août 1958 dans le 15e arrondissement de Paris. AscendanceSon père, Marcel Eloi Rahandi Chambrier, célèbre médecin pédiatre et homme politique né le 1er décembre 1933 à Glass à Libreville (Gabon) et décédé le 27 novembre 2020 à Libreville. Il est diplômé de l’université de Paris, faculté de médecine. Il est l’arrière- petit-fils du roi Denis dont le nom est Antchuwè Kowè Rapontchombò. Un souverain Mpongwè, né vers 1780. Son nom Rapontchòmbo signifie en langue Mpongwè (on ne lui a pas prêté mais donné)[1]. Marcel Eloi Chambrier est le premier gabonais à soutenir une thèse de doctorat en médecine [2] et le propriétaire de la toute première clinique privée, portant son nom : Polyclinique Dr Chambrier. Issu d’une famille modeste, il apprit très tôt, grâce à l’éducation rigoureuse de sa mère Amélie Aworet Y Anguillet et à son sens inné de l’effort, à surmonter les difficultés. Sa mère, Roselyne Aremon, est née le 6 septembre 1935 et décédée le 1er mars 2012. Elle est kinésithérapeute, formée à l’École de kinésithérapie de Paris[3]. Jeunesse et formationEnvironnement familialAlexandre Barro Chambrier est le fils aîné et le deuxième d’une fratrie de plusieurs enfants. Il est issu d’une famille très unie[3]. Bien qu’ayant que six ans, il se souvient ‘‘des années d’emprisonnement politique de son père comme des années particulièrement difficiles pour toute la famille, du fait de son absence. Il dit « avoir le souvenir d’avoir été un enfant plus heureux dès sa libération ». ÉtudesIl débute l’école primaire, en 1965 et fait tout son cursus à l’école mixte de Libreville. À la rentrée 1970, il intègre le collège de Passy Buzenval à Rueil Malmaison, en région parisienne et fréquente le lycée national Léon M'BA à Libreville. En 1977, Il obtient son baccalauréat en sciences économiques avec « mention bien » au lycée Jean-Jacques Rousseau à Nice. Toutes ses études universitaires se déroulent en France. En 1980, il obtient son diplôme d’études universitaires générales (DEUG) à la faculté des sciences économiques de Nice et poursuit ses études à Paris où il obtient respectivement son diplôme d’études approfondies (DEA) d’études politiques à l’université de Paris IX Dauphine, puis en 1984 un diplôme d’études approfondies d’économie appliquée (DEA), option politique économique à l’Institut d’études politiques de Paris. En 1987, il obtient son doctorat en sciences économiques (nouveau régime) à l’IEP de Paris. Il a pour directeur de thèse[4], l’économiste et homme politique français, Raymond Barre[5] nommé Premier ministre le 25 août 1976 par le président de Valery Giscard d’Estaing (27 mai 1974- 21mai 1981). Il est agrégé CAMES en sciences économiques, en 1991[6]. Carrière nationaleDébut de carrière
Postes ministériels et autres
Son mandat ministériel est marqué par :
Son passage à ce poste est marqué par la mise en place de mécanismes d’évaluation de la performance des politiques publiques.
Il marque son passage à ce ministère par la mise en place de mécanismes efficients pour la préservation de l’écosystème et le plan d’aménagement des forêts
Il s’occupe de :
Il est Président du conseil d’administration de l’Institut africain d’Informatique (IAI) (Libreville (2006-2007) et Président du Comité d’Orientation d’Afritac.
Carrière internationaleEn 1994 il inaugure sa carrière internationale au sein du Fonds monétaire international (FMI) à Washington DC Au sein de l’institution, il occupe respectivement les postes d’administrateur suppléant puis d’administrateur[12]. Administrateur suppléant du FMI (1994 - 1998) Il participe aux réunions du conseil d’administration du FMI : revue des programmes, surveillance, des pays, conception des politiques économiques et financières, conditionnalités, mobilisation des ressources, etc. Administrateur du FMI (1998-2002) Il représente 24 pays de l’Afrique subsaharienne dont le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Centrafrique, les Comores, le Congo, la Côte d'Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, l’île Maurice, le Niger, le Rwanda, São-Tomé et Principe, le Sénégal, le Tchad, le Togo[13]. À ce poste il est chargé :
Administrateur à l’Institut international pour l’Afrique (2002 -2004) à Washington, DC. L’IIA est un organisme international privé de conseils et d’études de haut niveau visant à promouvoir la croissance économique et la stabilité financière dans les pays en voie de développement et plus particulièrement en Afrique. Il participe à des évaluations stratégiques et des conseils pour aider les gouvernements, les entreprises privées et les institutions financières bilatérales et multilatérales à prendre des décisions appropriées. Carrière politiqueParti démocratique gabonais (1988-2016)À l’âge de 30 ans, il adhère au Parti démocratique gabonais (PDG, le parti au pouvoir) et devient membre du comité central de 1989 à 2004. Il intègre le bureau politique en 2007 puis est en mars 2014 membre du comité permanent du bureau politique de la province de l’Estuaire jusqu’en février 2016. Année où il quitte le parti. Mandat de député (2006-2016)Il est élu député du 4ᵉ arrondissement pendant deux législatures: (11ᵉ et 12ᵉ), respectivement élu en décembre 2006 puis réélu en décembre 2011. Il est membre de la commission des finances et est l’initiateur de la loi de facilitation pour la création d’une SARL (société à responsabilité limitée)Il est élu député du 4ᵉ arrondissement pendant deux législatures (11ᵉ et 12ᵉ), respectivement élu en décembre 2006 puis réélu en décembre 2011. Il est membre de la commission des finances et est l’initiateur de la loi de facilitation pour la création d’une SARL[15]. Une loi qui est promulguée en 2014. Dès 2012, il devient membre pendant quatre ans du Parlement panafricain[16] l’assemblée consultative de l’Union africaine dont le siège est à Midrand en Afrique du Sud (2012-2016) Divergences d’opinions avec le PDGSon adhésion au parti au pouvoir est marquée très tôt et épisodiquement par des divergences d’opinions qui se sont soldées en 2016 par une séparation définitive avec le parti. Un « divorce » dû à deux éléments majeurs: d’une part au refus de la démocratie interne dans le parti au pouvoir[17], d’autre part à la gouvernance en rapport avec la mauvaise utilisation des ressources publiques[18]. Neuf autres parlementaires claqueront la porte du PDG[19] ainsi que le président de l’Assemblée nationale d’alors, Guy Nzouba Ndama[20]. Deux mois plus tard, ABC avec deux autres parlementaires officialisent la création du parti RHM: Rassemblement-Héritage et Modernité (actuel RPM[21]). Alexandre Barro Chambrier rejoint ainsi l’opposition et donne son soutien à Jean Ping, « candidat unique » désigné par l’opposition, lors des élections présidentielles du 27 août 2016. Alexandre Barro Chambrier est candidat à l'élection présidentielle de 2023[22]. Toutefois, le collectif « Alternance 2023 », qui regroupe les principaux partis d'opposition, choisit de désigner un candidat unique, Albert Ondo Ossa, qui devient le principal candidat de l'opposition face à Ali Bongo[23]. Alexandre Barro Chambrier retire alors sa candidature[24]. Vice-Premier ministreLe 17 janvier 2024, Alexandre Barro Chambrier est nommé vice-Premier ministre, chargé de la Planification, dans le gouvernement de Raymond Ndong[25]. ÉconomieAlexandre Barro Chambrier, lors d’une interview déclare que le schéma standard qui pourrait tirer l’économie du Gabon de cette mauvaise passe[26] serait tout d’abord de « commencer par nommer des hommes à même d'être honnêtes et de pouvoir gérer les finances publiques en bon père de famille… » Il préconise, entre autres, l'adoption d'un programme de mesures intégrées pour la réduction du chômage des jeunes et des femmes, la mise en œuvre d'une stratégie de promotion des PME-PMI incluant le financement bancaire et le développement du secteur agricole comme levier de l'indépendance économique. Il faudra aussi la mise en œuvre de grands projets structurants à forte intensité de création d'emplois. Sans oublier de corriger les inégalités sociales par une meilleure distribution des richesses nationales et le lancement des programmes visant la lutte contre l'extrême pauvreté, la mobilisation des moyens pour l'amélioration du cadre de vie des populations, le renforcement des mesures en faveur de la famille et la mise en œuvre d'un programme intégré d'accès des populations, à bas prix au logement social, à l'électricité et à l'eau. Covid-19Quant à la pandémie de la Covid-19 qui est un facteur aggravant d’une économie gabonaise déjà très fragilisée [27], lors d’une interview sur la meilleure gestion de la Covid-19, ABC, Président du parti RPM déclare : « …il y a beaucoup de retard à l'allumage car les premières mesures sont intervenues mi-mars, pour une crise sanitaire qu'il fallait anticiper en prenant les dispositions pour les fermetures aux frontières… Il ne faut pas simplement annoncer des facilités de financement qui depuis 3 mois ne sont pas visibles… Il faut concilier la préservation de la santé de nos citoyens en mettant les ressources dans le système sanitaire, en permettant effectivement que nos médecins, nos personnels d'accompagnement médicaux soient équipés de tout le nécessaire pour pouvoir faire face à ces urgences mais dans le même temps, il faut pouvoir s'occuper de l'économie et s'adapter au contexte: à travers le télétravail, la nécessité d'ouvrir progressivement un certain nombre d'activités, d'avoir des mesures barrières. Il faut pouvoir considérer que dans cette phase de difficulté de récession, il est nécessaire de relancer les activités le plus vite possible... »[28] JeunesseABC invite la jeunesse gabonaise victime du système en place, à rester mobilisée pour le changement[29]. En 2009 Alexandre Barro Chambrier apporte un soutien sans faille aux collégiens et lycéens de Libreville et de l’intérieur du pays qui manifestent contre le durcissement des conditions d’accès aux bourses d’études[30]. Selon ses propres termes : la jeunesse considérée comme sacrée par le passé au Gabon est désormais sacrifiée à cause des mauvais choix opérés sur leur formation qui consacrent une inadéquation totale avec les secteurs des emplois. Cette employabilité devenue aléatoire a élargi le spectre du chômage des jeunes. En sa qualité d’élu du 1er siège au 4e arrondissement de la commune de Libreville, il avait financé en 2011, la formation des jeunes de sa circonscription politique au permis de conduire, pour leur ouvrir une brèche d’accès à l’emploi dans le secteur des transports[31]. Cause des femmesSensible à la cause des femmes et en vue de leur autonomisation, ABC a accompagné de nombreuses femmes du 4e arrondissement de Libreville, dans leur quête de création d’activités génératrices de revenus, en mettant à leur disposition des moyens financiers et des prêts à taux zéro pour la création des micro-projets[32]. Carrière entrepreneurialeAu terme de son exercice au Fonds monétaire international, Alexandre Barro Chanbrier a été administrateur de 2002 à 2004 à l’Institut international pour l’Afrique à Washington (États-Unis). Il s’agit d’un organisme d’études et de conseils aux États de haut niveau, créé par le président Alassane Ouattara, dont il a été l’un des vice-présidents. Il y a été actif avec d’autres cadres ayant servi au FMI. Aujourd’hui après avoir été président directeur général d’Africa Business Consulting (ABC) il est président directeur général de la Société internationale de négoce et de conseil pour l’Afrique (SINCA), un cabinet de conseil privé d’études de haut niveau ouvert sur l’international. Vie privéeIl est marié à Helena Lydia Barro Chambrier[33] et est père de cinq enfants. Distinctions
PublicationIl écrit en 1990, l'Économie du Gabon : Analyse, Ajustement et Politiques d'Adaptation publié aux Editions Economica[34],[4]. Cette publication lui fait remporter, la même année, le prix Pierre-Chauleur, un prix littéraire français annuel de l’Académie des sciences d’outre-mer. Notes et références
Liens externes
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