Louise Albanie Rivière, dite Albany Debriège, née le à Toulouse[1] et morte à Paris 16e le [2], est une chanteuse, danseuse, actrice de théâtre et de cinéma, de la fin du XIXe et début du XXe siècle, alternativement au concert et au théâtre. Elle a remporté des succès et créé de nombreux rôles, aux Nouveautés, aux Variétés, aux Menus-Plaisirs, à La Cigale, à la Scala de Paris, aux Ambassadeurs.
Biographie
Albany Debriège est issue d'une famille d'artistes. Son père, Auguste Rivière, était le chanteur attitré de la cour du roi Louis-Philippe ; son frère, Théodore Rivière, est sculpteur. Elle a une sœur ainée, Louise Françoise Gabrielle Rivière (1860-1931)[note 1].
Elle débute au Théâtre des Nouveautés, dans les Saturnales[3]. Elle parait ensuite dans le Puits qui parle[4],[note 2], dans la Cantinière, dans L'Enlèvement de la Toledad. Elle crée son rôle dans Quel coquin d'amour. Elle parait également sur la scène des Folies-Bergère, où elle compose un numéro de chant inédit, qui consacre son talent.
Les directeurs des scènes étrangères, aguichés par sa réputation, la réclament[3]. Elle voyage à travers le monde entier, pendant des années: au Caire, à Alexandrie au Théâtre Kédivial, en Allemagne, au Brésil, à Barcelone (1902), à Bucarest (1904) et, fin , en Russie pendant la Révolution russe.
« Cette femme a les plus belles jambes de Paris. »
— Jean-Léon Gérôme
Elle est courtisée par des notoriétés de la vie parisienne comme Jules de Glouvet[3],[note 3] ou comme Fritz Mumm von Schwarzenstein(de)[4]. Elle figure en bonne place dans la série de fascicules illustrés intitulée Les Reines de Paris chez elles en 1898[5] qui montre une frontière floue entre cabarets et demi-monde.
En 1931, elle est blessée dans un accident d'auto[6].
Monique Mines dans Quel coquin d’amour, vaudeville-opérette en trois actes, de L. d’Juin et Raphaël de Noter, musique d’Arnaud-Picheran, Folies-Dramatiques, 18 aout, 1887.
Les Saturnales, opéra-bouffe en trois actes d’Albin Valabrègue, au Théâtre des Nouveautés, , 1887.
↑Selon Maurice Hamel, elle fit sensation. « Elle jouait le rôle de La Vérité dans le costume traditionnel de cette personne, lequel costume n'existent pas, ou presque pas, et demande pour, le revêtir une femme possédant toutes les qualités physiques que Augustin-Phidias Cadet de Beaupré exigeait de ses modèles. »
↑qui lui dédia une valse chantée : Le Cœur veut l'amour