En 1836, cent quatre-vingt-cinq[1] civils américains insoumis au Mexique, parmi lesquels les légendaires Davy Crockett et Jim Bowie, se sacrifient pour faire face aux assauts des premières colonnes d'hommes des troupes régulières mexicaines[2] en attendant l'arrivée de l'armée texane.
John Wayne en s'inspirant d'un épisode de la guerre d'indépendance du Texas, celui du siège de Fort Alamo souhaita dans son œuvre montrer l'héroïsme d'un groupe d'individus qui pour une juste cause (la république du Texas) décidèrent de se sacrifier. Pour sublimer le courage, il se permit quelques libertés avec les faits, aussi ce film comporte des erreurs historiques, des faits imaginaires, ainsi que des anachronismes dans les événements, l'armement, les costumes, etc. Ce qui fit que des collaborateurs du film, dont l'écrivain, folkloriste et journaliste J. Frank Dobie et le spécialiste de l'histoire du TexasLon Tinkle(en), refusèrent que leurs noms figurent dans la liste des collaborateurs historiques du film.
Une actrice du film (Lejean Elthridge) a été assassinée sur le tournage du film à coups de couteaux par son compagnon (?) qui jouait également dans le film.
Entre autres erreurs et anachronismes :
Le général Santa Anna porte un shako utilisé par l'infanterie, or il est à cheval (curieuse remarque; Ruben Padilla qui incarne en ce film un très noble Santa Anna, est coiffé d'un bicorne et non d'un shako)
Le général Sam Houston, incarné par Richard Boone, arrive sur les lieux au tout début de l'action pour demander de tenir coûte que coûte la place que vient de conquérir sur les Mexicains le colonel Bowie. La résistance de l'Alamo lui est indispensable pour gagner le temps nécessaire à recruter une armée. Pour ce faire il donne le commandement au major Travis qu'il nomme au grade de colonel. En fait Houston qui n'y mit jamais les pieds avant la fin des opérations, avait envoyé Jim Bowie à l'Alamo pour faire évacuer la place et faire sauter le fort une fois récupérée son artillerie. Contrairement au script du film, c'est Bowie, autorisé par Houston de prendre éventuellement une décision contraire, qui se laissa convaincre par le colonel Neill, qui commandait alors l'Alamo, de conserver ce poste pour empêcher l'armée mexicaine d'envahir directement le Texas. Travis n'arriva que plus tard et en sous-ordre. Ce sont l'absence de Neill, parti en congé dans sa famille, et la brusque et invalidante maladie de Bowie qui firent finalement de lui le commandant du fort tel qu'il apparaît d’entrée de jeu dans le film de Wayne.
Les combattants du fort chantent Happy birthday to you, chanson composée 57 ans plus tard.
James Bowie reçoit l'annonce du décès de sa femme Ursula (morte du choléra) alors que celle-ci est morte depuis 3 ans ().
L'anéantissement de la colonne de renfort du général Fannin, venu de Goliad, est annoncée à la garnison pendant le siège alors qu'elle eut lieu deux semaines plus tard. Les hommes de Goliad capitulèrent en rase campagne le 20 mars et furent exécutés en masse le 27, le Dimanche des Rameaux)
On ignore en fait si Davy Crockett est mort lors de l'ultime combat d'Alamo; selon la légende (ou plutôt la contre-légende), il aurait été fait prisonnier puis exécuté en vertu de la loi martiale proclamée au début du siège par Santa Anna, mais cette version n'a jamais pu être vérifiée.
Santa Anna arriva devant l'Alamo au tout début du siège, le 23 février 1836, mais Travis dans ses dépêches date du 3 mars l'arrivée du généralissime mexicain en même temps qu'une colonne de renfort. Cette erreur de Travis devient réalité dans le film de Wayne ce qui semble montrer que si le film prend des libertés avec l'histoire il n'en est pas moins fort bien documenté.
Selon la légende c'est ce même 3 mars après le retour d'un courrier annonçant que le colonel Fannin (général dans le film de Wayne) qui commandait à Goliad renonçait à prendre le risque de secourir l'Alamo (donc l'épisode du film où a lieu l'annonce du désastre, faux sur la forme, reste vrai dans le fond) que Travis traça une ligne sur le sol, ligne qu'il demanda de franchir aux hommes de la garnison qui voulaient rester malgré la promesse d'une mort certaine. Ce motif de la ligne, non historique mais figurant dans tous les films sur le siège d'Alamo car au centre de sa mythologie, est très élégamment et très "historiquement" évacué du film de Wayne.