Aires protégées de Hongrie
La première aire protégée en Hongrie a été créée en 1939, par un décret du ministère de l'agriculture classant une partie de la grande forêt de Debrecen[1]. La Hongrie compte 10 parcs nationaux, 171 « réserves naturelles » et 39 « paysages protégés » en 2017. De plus, la Hongrie possède 50 sites Ramsar[2]. HistoriqueLa première mesure de conservation de la nature en Hongrie remonte en 1426, lorsque le roi Sigismond de Luxembourg a émis un décret de protection des forêts et des sols[3]. Les institutions chargées des aires protégées varient au fil du temps en Hongrie : le premier espace naturel protégé a été créé par le Ministère de l'agriculture national. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, 200 aires protégées ont été créées, notamment des « Monuments naturels » de taille réduite. En 1952 est imaginé le statut de « Paysage protégé » et le paysage protégé de Tihany est mis en place. En 1962 est créé l'« Autorité national de conservation de la nature », suivi en 1977 par l'« Autorité nationale pour l'environnement et la conservation de la nature », puis remplacé en 1987 par le « Ministère de l'environnement et de l'eau » , ensuite par le « Ministère pour la protection de l'environnement » actif pendant 3 mois durant l'été 1990, et enfin le « Ministère de l'environnement et du développement rural »[1]. Diversité des aires protégéesLes aires protégées peuvent être établies :
Bilan global des aires protégées d'intérêt national
Le territoire hongrois est subdivisé en 10 secteurs administratifs qui portent chacun le nom d'un parc national. Dans chacun de ces secteurs, une « Direction du parc national homonyme » est chargé de la gestion de l'ensemble des aires protégées. Parcs nationauxLa Hongrie possède dix parcs nationaux (hongrois : Nemzeti park ; abrégé NP) qui couvrent environ 10 % du territoire. Les parcs sont gérés par l'agence gouvernementale des parcs nationaux de Hongrie (hongrois : Nemzeti park igazgatóság). Il ne faut pas confondre les parcs nationaux et les subdivisions administratives évoquées plus haut
Les parcs nationaux hongrois créés entre 1973 et 1991 sont classés par la Commission mondiale des aires protégées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dans la catégorie « Parc national » (catégorie II). À partir de 1996, les nouveaux parcs nationaux sont classés dans la catégorie V correspondant aux « Paysages protégés » toujours selon la typologie de l'UICN, ce qui indique une protection moins forte et une plus grande prise en compte des activités humaines. Réserves naturelles nationalesEn hongrois : Természetvédelmi terület (TT).
Paysage protégéEn hongrois : Tájvédelmi körzet (TK) ; également traduit en « zone de protection paysagère »
Protection systématique par la loi nationaleLa loi prévoit la protection systématique de certains objets ou espaces naturels :
Aires protégées d'intérêt localLes autorités locales ont créé 1953 aires protégées pour une surface totale de 46 807 ha, en deux catégories :
réserves naturelles localesToutes les réserves naturelles listées ci-dessous sont situées à Budapest.
Monument naturelUne grande partie des monuments naturels, listés ci-dessous, sont situés à Budapest :
Sites Natura 2000La Hongrie est devenue un État membre de l'Union européenne en mai 2004. À ce titre, elle a mis en place les directives Oiseaux et Habitats en créant un réseau de sites Natura 2000. Les ONG environnementales ont joué un rôle important dans la phase de recensement des sites potentiels pour la création de sites Natura 2000 et elles jouent un rôle actif dans la gestion des sites, elles participent aux suivis écologiques, et lorsqu'elles relèvent des infractions sur le terrain, les autorités ont engagé des procédures judiciaires[5]. En 2007, il existait 55 zones de protection spéciale et 467 sites d'Intérêt communautaires proposés. Ces sites se superposent pour 37 % de leur surface aux aires protégées qui existaient antérieurement[6]. En 2015, le réseau Natura 2000 couvre 21 % de la superficie de la Hongrie, soit près de 2 millions d'hectares[3]. Conventions internationalesPatrimoine mondialLes parcs nationaux d'Aggtelek[7], de Fertő-Hanság[8] et de Hortobágy[9] sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Réserves de biosphèreLa Hongrie est l'un des premiers États à participer au Programme sur l'homme et la biosphère de l'UNESCO dans les années 1970. En 1979-1980, le pays créé ses cinq premières réserves de biosphère dans l'objectif de préserver la biodiversité associée à des activités humaines extensives, comme le pastoralisme dans les steppes. Après la conférence des parties de Madrid, le zonage et la gestion de ces réserves de biosphère ont été largement modifiés pour favoriser la concertation avec les populations locales. La sixième réserve de biosphère (la réserve de biosphère transfrontalière de Mura-Drava-Danube) a été créée en 2012, elle est transfrontalière avec la Croatie[10],[11] :
Sites RamsarLa convention de Ramsar est entrée en vigueur le 11 août 1979, en Hongrie. En 2019, le pays a inscrit un total de 50 zones humides d'importance internationales, dont dix cette même année[2]. La ville de Tata a obtenu le label « Ville des zones humides » pour ses lacs urbains[12]. ÉvaluationRépartition par milieuxFin 2007, les aires protégées comptaient : 47 % de forêt, 26 % de prairies et steppes, 23 % de terres arables ou anciennes jachères agricoles, et le reste se répartissait entre les roselières, lacs et cours d'eau, vignes ou jardins[6] ... AnnexesNotes et références
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