Originaire de Campagne, Aimé Fulcrand Jeanjean est le fils de Antoine Joseph Philippe Jeanjean, instituteur, et de sa femme Maria Noémie Virginie Servin. Il épouse le Paule Couppé et de cette union naissent deux enfants dont Mireille, qui elle-même épouse en 1948 un préfet, Pierre Rouvière[1].
Après de brillantes études, Aimé Jeanjean rejoint l'administration et il est muté dans plusieurs préfectures avant de devenir administrateur à la Chambre des députés. Il est chevalier de la Légion d'honneur[2] en 1945, puis officier en 1954[1].
Dans les années 1960, Jeanjean décide de se lancer en politique et de revenir dans l'Ardèche pour être candidat dans la 1re circonscription de l'Ardèche en 1962 comme candidat de l'UNR[5]. Au premier tour, il crée la surprise d'arriver en seconde position avec 23,58 % et il devance même le député sortant André Chareyre mais le maintien du candidat gaulliste est fatal à Chareyre qui est battu par le communiste Henri Chaze qui obtient 37,20 % contre 35,79 pour André Charayre et 27,01 % pour Aimé Jeanjean.
Les années suivantes, il continue de s'investir au sein de la fédération UNR mais en 1966, il se voit refuser l'investiture au profit de Pierre Cornet pour les législatives de mars 1967, Jeanjean prend la décision de déposer sa candidature comme gaulliste indépendant et durant sa campagne, il est plus critique à l'égard de Cornet que du député Chaze. Le , il réalise le score de 8,78 % et, pour le second tour, il appelle à voter pour Pierre Cornet qui sera élu avec 52,11 % des voix contre Henri Chaze qui totalise 47,89[6].
À la suite de cet échec, Aimé Jeanjean quitte la scène politique et décède le à Valence à l'âge de 72 ans.