Adrien Wulffaert, né à Goes le , est le fils de Jacques Goes et de Jacqueline Sampon[1]. Le , il épouse à Bruges l'artiste peintre Clara Wulffaert (1808-1867). Ils deviennent parents de cinq enfants : 1) Paul (1835), 2) Gabrielle (1837), 3) Hippolyte (1840-1911), artiste peintre, 4) Adolphe et 5) Georgine[1], qu'il représente régulièrement sur ses tableaux[2].
Formation
À l'âge de douze ans, en 1816, Adrien Wulffaert est envoyé à l'athénée de Bruges, où au cours de sa scolarité, il étudie également la peinture à l'Académie de Bruges, sous la direction de Joseph-François Ducq. Il obtient plusieurs premiers prix et réalise, d'après un dessin de Ducq, qu'il expose au Salon de Bruxelles de 1827, puis, la même année Saint-Vaast pour le maître-autel de l'église de Menin, ainsi que divers portraits dès 1828. Après la mort de son professeur advenue en 1829, Adrien Wulffaert s'installe durant une année à Paris[3].
Carrière
Adrien Wulffaert se fait connaître au Salon de Gand de 1826 en exposant quatre œuvres[4], puis au Salon de Bruxelles de 1827, où il expose une Paysanne de Sud Beveland[5], puis au concours du Salon de Gand de 1829, où, grâce à son dessin au crayon noir relevé de blanc, L'Entrée triomphale de Paul-Émile à Rome, il remporte l'accessit du prix décerné à la peinture d'histoire, de même qu'une médaille d'encouragement[6]. Il participe ensuite aux divers Salons nationaux à Anvers, Gand et Bruxelles, jusqu'en 1852[7].
Après quelques critiques, adressées notamment par le Messager de Gand, au sujet de la récurrence de ses figures enfantines similaires au Salon de Gand de 1844, Adrien Wulffaert expose ses œuvres à Londres, où elles obtiennent davantage de succès. De retour aux manifestations artistiques belges, il présente cinq portraits à l'exposition des amis des beaux-arts de Gand au printemps 1847, que le quotidien gantois estime remarquables, d'une exécution bien soignée, suscitant l'impression et le sentiment[8]. En 1847, il peint L'Adoration des bergers qui orne l'église Saint-Étienne de Gand[9]. De retour au Salon de Gand de 1850, il expose deux épisodes de la vie de Françoise de Foix, dont les étoffes sont particulièrement bien rendues, et représente ses enfants dans de nouveaux portraits[2].
Le , Adrien Wulffaert, candidat comme directeur de l'Académie des Beaux-Arts de Bruges, est devancé par Romain Eugène Van Maldeghem qui obtient le poste[10].
Mort
Adrien Wulffaert meurt, à l'âge de 68 ans, à Gand, le .
Œuvres
Collections muséales et publiques
Étude d'un nu masculin, dessin académique, 1824, Musea Brugge[11] ;
Le Corps de garde de la compagnie des chasseurs francs, 1831, Musée Groeninge à Bruges[3] ;
↑ a et bBaron de Troostembergh, Annuaire de la noblesse belge, vol. 1, Bruxelles, Misch et Thron, , 387 p. (lire en ligne), p. 238.
↑ abcd et eRédaction, « Exposition de peinture à Gand », Journal de la Belgique, no 195, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bW.H. James Weale, Catalogue du musée de l'Académie de Bruges, Bruges, Beyaert-Defoort, , 126 p. (lire en ligne), p. 115.
↑ abcd et eCatalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de l'Académie, en 1826, Gand, P.F. de Goesin-Verhaeghe, , 96 p. (lire en ligne), p. 54.
↑ a et bCatalogue, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, exécutés par des artistes vivans, et exposés au musée de Bruxelles, en 1827, Bruxelles, J.J. Vanderborght, , 96 p. (lire en ligne), p. 54.
↑ abc et dCatalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1836, Bruxelles, Vandooren frères, , 52 p. (lire en ligne), p. 49.
↑ a et bRédaction, « Exposition des amis des beaux-arts de Gand », Le Messager de Gand, no 77, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et bRédaction, « L'adoration des bergers », Le Messager de Gand, no 116, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑Rédaction, « Académie des beaux-arts de Bruges », L'Indépendance belge, no 247, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
↑ ab et cAcadémie royale de Gand, Distribution des prix au Salon de 1835, Gand, J.D. Vanderhaeghen, , 33 p. (lire en ligne), p. 33.
↑ a et bAcadémie royale, Exposition de Bruges 1837, Bruges, E.J. Terlink et fils, , 96 p. (lire en ligne), p. 54.
↑ a et bSociété royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 80 p. (lire en ligne), p. 52.
↑Catalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie des artistes vivans, exposés au Salon de 1839, Bruxelles, Demortier frères, , 85 p. (lire en ligne), p. 73.
↑ ab et cSociété royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 72 p. (lire en ligne), p. 47-51.
↑ a et bAcadémie royale, Exposition de Bruges 1840, Bruges, C. De Moor, , 96 p. (lire en ligne), p. 26.
↑ a et bCatalogue, Exposition nationale des Beaux-Arts : explication des ouvrages de peinture, sculpture, gravure, dessin et lithographie exposés au Salon de 1842, Bruxelles, Demortier frères, , 107 p. (lire en ligne), p. 95.
↑Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, H.P. Vander Hey, , 81 p. (lire en ligne), p. 74.