Achille Émile Jacopin est né le à Château-Thierry (Aisne). Il est l'enfant naturel d'Achille Victor Jacopin et de Claire Virginie Michon[1]. À sa naissance, il est cependant déclaré enfant légitime de Aris Éléonore Libercé (à la profession et au domicile alors inconnus) et de Claire Virginie Michon[1]. Celle-ci, devenue veuve à la suite du décès de son mari à Paris[2], le , épouse Achille Victor Jacopin le 5 à Château-Thierry[1].
Achille Émile est adopté par son père naturel, le [1]. Et le , à la faveur de la loi du [3], les époux Jacopin et Michon reconnaissent Achille Émile comme leur enfant naturel et légitime[1].
Il fait ses études au Collège Jean de La Fontaine.
«Tout jeune sa vocation se précise. Il reçoit en cadeau une boîte de peinture à l'huile et prend des leçons de dessin avec un vieil habitant du quartier Saint-Martin, ancien photographe. À sa sortie du collège, son père, drapier à Rouen, veut en faire un voyageur de commerce en tissus. Mais cela ne l'intéresse pas car il veut être sculpteur sur bois. Son père ne le contrarie pas et Achille Jacopin entre au service de M. Delettre, ébéniste de la Grande Rue. Il y reste deux ans puis part pour Paris où il devient sculpteur dans une grande maison, Delmas, rue de la Roquette. Il se perfectionne et passe l'examen d'ouvrier d'art»[4].
Achille Jacopin a longtemps gardé le patronyme de Michon-Jacopin, comme on peut le voir sur son acte de mariage. Le , en effet, à Château-Thierry, Achille Émile Michon-Jacopin épouse Georgette Marie Georges, couturière[1]. Il a alors 28 ans et elle 19 ans. Cette union se termine par un divorce, prononcé le 30 [1].
Il a réalisé de nombreuses œuvres dans sa région, et particulièrement à Château-Thierry. À côté de la sculpture, il est aussi l'auteur de peintures et a prouvé des talents de compositeur, de musicien et d'interprète.
La Paye est l'œuvre la plus connue de Jacopin. La première épreuve en plâtre date de 1906. L'œuvre a été utilisée par les associations antialcooliques.
Le monument commémoratif d'Émile Lupette (1844-1909) à Dampleux réalisé en 1910[5]
Le monument aux morts de Château-Thierry[6] : Le Linceul (1912), dédié aux 35 tués du [7].
↑Il est prénommé Arcis Éléonore dans les actes d'état civil de Château-Thierry et Anne Éléonore sur les tables décennales des décès à Paris. À sa mort, il habitait place Mazas, dans le 12e arrondissement.
↑Par cette loi, le Code civil autorise la légitimation de certains enfants adultérins bien qu'ils soient légalement de filiation illégitime. Cette reconnaissance par les deux parents est possible lorsque l'enfant adultérin, a matre, n'est pas désavoué par le précédent mari et que celui-ci était séparé légalement du domicile des époux au cours de la période de conception de l'enfant. Cf. Alfred Nizard, « Droit et statistiques de filiation en France : Le droit de la filiation depuis 1804 », Population, vol. 32, no 1, , p. 91-122 (DOI10.2307/1531592, lire en ligne).