En plus des caractéristiques du genre, le stipe ainsi que le rachis est nu et le limbe des frondes est divisé 4 fois.
Les sores sont nombreux et disposés régulièrement sur la face inférieure du limbe, souvent en double rangée.
Le style des sores porte peu de capsules à sa base ; il s'allonge de plus de deux fois la longueur de l'indusie campanulée et parfois crénelée sur les bords.
L'espèce, comme celles du genre, a comme nombre de base 33 chromosomes. J. P. Tilquin, en 1978, fait état d'un exemplaire tétraploïde (2 * 66 paires de chromosomes)[1].
Distribution et habitat
Abrodictyum rigidum est une espèce à très vaste répartition : Asie du Sud (Inde, Indochine), Océanie (y compris la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Calédonie), Madagascar et Afrique centrale et du Sud, Amérique centrale et du Sud et Caraïbe.
Elle est principalement terrestre de forêts humides.
Historique
Olof Peter Swartz décrit cette espèce à partir d'un exemplaire collecté à la Jamaïque sous le nom de Trichomanes rigidum[2]
En 1938, Edwin Bingham Copeland la transfère dans le genre Selenodesmium : Selenodesmium rigidum (Sw.) Copel.[3].
En 1974, Conrad Vernon Morton la place dans la section Pachychaetum du sous-genre Pachychaetum du genre Trichomanes[4].
En 1984, Kunio Iwatsuki le déplace dans le genre Cephalomanes : Cephalomanes rigidum (Sw.) K.Iwats.[5]
Enfin, en 2006, Atsushi Ebihara et Jean-Yves Dubuisson la placent dans le genre Abrodictyum et dans le sous-genre Pachychaetum comme espèce type de ce sous-genre[6].
Position taxinomique
Cette espèce est classée dans le sous-genre Pachycheatum.
Elle compte d'abord les synonymes liés aux révisions de la famille des Hymenophyllacées :
Cephalomanes rigidum (Sw.) K.Iwats.
Selenodesmium rigidum (Sw.) Copel.
Trichomanes rigidum Sw.
Elle compte aussi des synonymes liés aux multiples redécouvertes de cette espèce assez cosmopolite :
Selenodesmium mandioccanum (Raddi) Copel.
Trichomanes bifidum Vent. ex Willd.
Trichomanes compressum Desv.
Trichomanes daucoides C.Presl
Trichomanes dregei Bosch
Trichomanes firmulum C.Presl
Trichomanes krugii Christ
Trichomanes mandioccanum Raddi
Trichomanes marginatum Mett.
Des variétés sont répertoriées pour leur basionyme, mais n'ont pas été reprises lors du dernier reclassement :
Trichomanes rigidum var. firmulum (C.Presl) Brade
Trichomanes rigidum var. laxum F.M.Bailey
Trichomanes rigidum var. mandioccanum (Raddi) Hieron.
↑J. P. Tilquin - Observation cytotaxonomiques sur des Hymenophyllacees Africaines: II. D'autres genres. Caryologia, n° 31 - p. 191–209
↑Olof Peter Swartz - Nova genera & species plantarum, seu, Prodromus descriptionum vegetabilium :maximam partem incognitorum quæ sub itinere in Indiam Occidentalem annis 1783-87 Stockholm et Upsala, 1788 - p. 137
↑Conrad Vernon Morton - The Genera, Subgenera and Sections of the Hymenophyllaceae - Contributions from the United States National Herbarium - Volume 38 - Washington, 1974 - p. 187-188
↑Kunio Iwatsuki - Acta Phytotaxonomica et Geobotanica - Volume 35(4-6) - 1984 - p. 177
↑Variété non relevée par l'IPNI - Hermann Christ et A. Billet - Note sur la flore du Haut-Tonkin - Bulletin scientifique de la France et de la Belgique - Volume 28 - Paris, 1898 - p.260 et planche XII
Robert G. Stolze - Ferns and fern allies of Guatemala - Fieldiana - Botany - no 39 - Chicago : Field Museum of Natural History, 1976 - p. 89
Karel Bořivoj Presl - Epimeliae botanicae : cum tabulis quindecim lithographicis – Prague : A. Haase, 1849 (description de Trichomanes daucoides p. 12 et 13, planche 7)
Carl Frederik Albert Christensen - Index filicum, sive, Enumeratio omnium generum specierumque filicum et Hydropteridum ab anno 1753 ad finem anni 1905 descriptorium : adjectis synonymis principalibus, area geographica, etc. - Copenhague : H. Hagerup, 1906. p. 650.