Dans la région parisienne, des transports de fonds sont attaqués à l'arme de guerre. La hiérarchie des polices exacerbe la concurrence entre le patron de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), Léo Vrinks, et celui de la Brigade de répression du banditisme (BRB), Denis Klein, pourtant anciens amis : le poste de directeur du 36, quai des Orfèvres récompensera celui qui arrêtera le gang responsable de ces attaques armées violentes. Les deux hommes n'hésiteront pas à user de moyens illégaux pour réussir.
L'équipe de Vrinks passent à tabac un des deux voyous (Rolf et Bruno) qui ont agressé Manou, la tenancière d'un bar à putes et également informatrice pour Vrinks. Après, l'équipe débusque un des braqueurs grâce à Manou, mais celui-ci se suicide en se défenestrant au moment de son arrestation sans voir parlé. Plus tard, Vrinks est appelé par un autre informateur, Hugo Silien, qui lui demande un service. Malheureusement pour Vrinks, son indicateur en conditionnelle tue un homme devant ses yeux et demande son silence contre des informations sur la localisation de la planque des braqueurs. Pour ne rien arranger, le chef de la BRB Denis Klein décide d'enquêter sur ce nouveau meurtre (bien que cette affaire ne fasse pas partie de sa juridiction) car la victime était son indicateur.
Grâce aux informations que Léo a obtenues, la BRI et la BRB mettent la main sur les braqueurs, mais l'arrestation tourne au bain de sang à cause d'une grosse faute de Klein. Le Commandant Eddy Valence est tué, tandis que deux braqueurs prennent la fuite avec Eve Verhagen de la BRB en otage qui sera relâchée peu après. Plus tard, les deux braqueurs sont mis hors d'état de nuire, l'affaire est close.
Après l'opération, Léo est désigné successeur pour prendre le poste de directeur, alors que les policiers demandent des comptes à Klein pour avoir causé par son comportement la mort de Valence, très apprécié parmi les hommes. Mais Klein, en dénonçant le fait que Vrinks ait couvert les meurtres de Silien, fait arrêter son collègue pour complicité de meurtre. Il écope de sept ans de prison, et Klein devient à sa place le nouveau directeur du 36, au désenchantement des hommes. Un peu plus tard, Klein lance une opération pour arrêter Hugo Silien, mais la femme de Vrinks, à qui ce dernier avait donné rendez-vous pour une discussion, est tuée.
Sept ans plus tard, Léo sort de prison et décide de se venger de son ancien ami, responsable des avanies qu'il a subies. Il y retrouve son ami Titi devenu videur de boîte de nuit qui doit virer deux clients agressifs qui semblent familiers aux deux anciens policiers. En effet, ces clients agressifs sont Rolf et Bruno, les deux agresseurs de Manou en début de film. Furieux, ils s'en prennent à Titi la nuit suivante mais ils le reconnaissent rapidement comme faisant partie de l'équipe qui avait perpétrée l'agression sept ans plus tôt et lui demandent le nom de ses camarades avant de l'envoyer à l'hôpital en mort cérébrale. Pendant ce temps, après avoir remonté la piste, Léo retrouve Denis dans les toilettes du 36 pour lui demander des comptes sur la mort de sa femme durant l'opération. Denis explique qu'elle était déjà morte au moment de l'accident qu'il avait provoqué et avait décidé de faire croire au meurtre par Silien pour couvrir sa bavure. Léo ne le tue finalement pas. Quelques minutes plus tard, Léo quitte le bâtiment sous les injures de Denis. Mais soudain, ce dernier est tué par deux hommes à moto, Rolf et Bruno, qui cherchaient à se venger, mais que Titi avait aiguillés sur Klein pour se venger indirectement avant sa mort cérébrale. Le lendemain, Léo, apaisé, quitte Paris avec sa fille, où la mort de Klein est annoncé dans les kiosques à journaux.
Fiche technique
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Titre original et québécois : 36 quai des Orfèvres
Le scénario du film s'inspire de faits réels liés à l'affaire du « gang des ripoux » qui ébranla la police judiciaire parisienne en 1985. Une enquête interne de l'inspection générale des services était effectivement déclenchée après l'inculpation de cinq policiers, accusés d'avoir participé à dix attaques à main armée en région parisienne entre janvier 1982 et juillet 1985.
En janvier 1986 l'inspecteur Jean Vrindts (BRI) est tué lors d'une opération — menée conjointement par la BRB et la BRI — visant à mettre fin à la longue série de braquages du « gang des postiches »[14]. Ce drame est alors directement imputé par les hommes à l'impulsivité du commissaire Raymond Mertz, chef de la BRB, dont les méthodes dérangent : le personnage de Denis Klein, joué par Gérard Depardieu, est en grande partie inspiré de Raymond Mertz. L'ire s'empare des brigades centrales qui réclament son limogeage. Pour étouffer la fronde, le directeur de la police judiciaire brandit la menace d'une liste noire de l'IGS comportant les noms d'une douzaine de policiers soupçonnés dans le cadre de l'affaire des ripoux du 36. Le nom de Jean Vrindts y est inscrit, ce qui suscite l'écœurement général. La fronde redouble d'ardeur lorsque Vrindts est inhumé sans les honneurs. L'inspecteur Dominique Loiseau (BRI) apprend que son nom apparaît dans la liste. Scandalisé, il demande le jour même à être auditionné. Mais c'est l'engrenage et il est finalement condamné à douze ans de réclusion criminelle en 1991.
Le personnage de Léo Vrinks, joué par Daniel Auteuil, correspond à celui de l'inspecteur Loiseau.
Le film est aussi dédié à l'inspecteur divisionnaire Christian Caron qui était une autre figure du « 36 », mort en service en 1989 au cours d'une intervention avec le RAID[16].
↑Classification CNC France : « La Commission propose pour ce film une classification tous publics accompagnée d'un avertissement ainsi rédigé : "Ce film comporte certaines scènes susceptibles d'impressionner les jeunes spectateurs". »