Les trente-deux variations en do mineur furent composées à l'automne 1806[2]. Elles furent publiées, sans numéro d'opus et sans dédicataire, en avril 1807[3],[4] au comptoir des Arts et de l'Industrie à Vienne.
Elles se composent d'un thème Allegretto en 3/4[5] de 8 mesures, de 31 variations de 8 mesures chacune et d'une variation finale de 50 mesures[6].
Le thème, très bref et solennel, avec une progression d'accords à la main gauche, basée sur une ligne de basse chromatique descendante, est dans le style d'une chaconne[6].
L'idée d'ostinato de la chaconne se retrouve dans plusieurs éléments d'écriture de l'ensemble, en particulier les notes répétées, les arpèges successifs, les traits rapides ou les pédales[7].
La première variation contient des arpèges staccato et des notes répétées à la main droite, tandis que la seconde variation les transfère à la main gauche, et que la troisième donne cette figuration aux deux mains simultanément, avec un mouvement inverse[6].
Les trois premières variations sont très fluides (leggiermente)[5], les suivantes sont très contrastées (ƒƒ[5], con espressione, sempre forte).
Les variations 12 à 16 sont en do majeur[5], elles reprennent l'élément lyrique du thème dans différentes textures.
Le mode mineur[5] réapparaît à la variation 17, fughetta à deux voix, puis après les traits en fusée de la variation 18, les broderies soulignent les contretemps (variation 19 à 22).
À partir de la variation 23 s'installe une structure plus dense à laquelle s'opposent les variations à allure de choral (variation 28 et 30).
La variation 31 reprend le chant du thème avant que la variation finale, très rapide, ouvre la voie à une polyphonie qui rassemble les éléments du thème dans une nouvelle configuration sur une pédale de do mineur.
↑ abcd et eToutes les indications de tonalité, nuances, mesure ont été relevées sur l'édition originale visible sur Beethoven-Hauss Bonn, consulté le 26 février 2012.
↑ ab et cMisha Donat, extrait des notes rédigées pour l'enregistrement des variations WoO 80 par Mitsuko Uchida, Éditions Philips Records, 1999.
↑Élisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Éditions Fayard, 2005, p. 260.
↑Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n° 359 du mois d'avril 1990
↑Enregistrement salué par un diapason d'or dans la revue Diapason du mois d'octobre 2008, p. 92
↑Cet enregistrement a été salué par une note de 4 étoiles dans la revue Le Monde de la musique (mars 2002) et par un 10 de Répertoire par la revue Classica-Répertoire (janvier 2002).
↑« Emil Guilels offre un jeu fier, vaillant, d'un fascinant dynamisme ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, , 1062 p. (ISBN978-2-221-50233-4), p. 130.
↑Enregistrement réédité en avril 2012 avec les variations Diabelli et les 32 sonates pour piano dans un coffret de 12 CD
↑Cet enregistrement a été salué par un diapason d'or dans la revue Diapason du mois de janvier 2011, p. 110
↑Cet enregistrement a été salué par une note de 4 étoiles dans la revue Le Monde de la musique (mars 2004) et par un 10 de Répertoire dans la revue Classica-Répertoire du mois de février 2004
↑Enregistrement salué par une note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois d'avril 2003, p. 89