11e division SS Nordland
La 11e division SS « Nordland » ou la division « Nordland » (appellation allemande complète : la 11. SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division « Nordland » ; traduction littérale : la « 11e division SS d'infanterie mécanisée de volontaires Nordland ») est l'une des 38 divisions de la Waffen-SS durant la Seconde Guerre mondiale. Il s'est agi d'une division de Panzergrenadier (infanterie mécanisée), notamment composée de volontaires scandinaves, d'où le nom qui lui a été attribué. Elle a combattu dans les Balkans et sur le front de l'Est. D'autres nationalités, que celles scandinaves (Norvégiens, Danois, Suédois, quelques Finlandais), ont été représentées dans ses rangs ; à la fin de la guerre, on a constaté probablement la plus grande diversité d'origines qui soit : Allemands, Estoniens, Lettons, Hongrois, Roumains, Néerlandais, Français, Espagnols, Suisses, quelques Britanniques. HistoriqueLa formation de la « Nordland »Conformément à la directive du Reichsführer-SS Himmler datant du 11 février 1943 qui ordonne le rassemblement de tous les combattants scandinaves dans une même unité, la division Nordland est formée à Grafenwöhr en Bavière à partir de diverses unités de la Waffen-SS : la base de la nouvelle unité est le régiment « Nordland » de la 5e division SS Wiking, qui est détaché de son ancienne division et auquel sont incorporées deux autres unités de volontaires scandinaves, la « SS-Freiwilligen-Legion Norwegen » et le Freikorps Denmark. Fritz von Scholz, qui était déjà à la tête du régiment « Nordland » au sein de la division « Wiking » depuis sa création fin 1940, en prend le commandement. L'entrainement est achevé dès le mois d'août, puisque de nombreux vétérans étaient déjà enrôlés depuis 1941. Le baptême du feu dans les BalkansEn septembre 1943, la « Nordland » connaît ses premiers combats en Croatie, en soutien de la 7e division SS Prinz Eugen dans les actions contre les partisans yougoslaves de Tito. Avec l'armistice signé par l'Italie, la division participe au désarmement des troupes italiennes dans le Nord du pays. Elle quitte la région pour rejoindre le front de l'Est en . La « Nordland » à Leningrad et dans les pays baltesLa « Nordland » est déplacée dans le secteur de Leningrad en janvier 1944 en étant intégrée au III. SS-Panzer-Korps (3e corps blindé SS) de l'Obergruppenführer Felix Steiner. Le corps blindé n'est alors qu'au début de sa formation et les combattants de la Nordland en constituent le principal élément. Sa mission est de soutenir deux divisions terrestres de la Luftwaffe qui participent au siège de la deuxième ville d'URSS. En effet, ces unités sont dans l'incapacité de résister à l'offensive finale soviétique du lancée par la 2e armée de choc dans le but de dégager Leningrad et la Nordland apporte son soutien dans ce cadre. À Gubianzy, un détachement blindé de l'unité rencontre une formation de soixante chars soviétiques T-34 : cinquante de ceux-ci sont détruits et les « volontaires germaniques » de la Nordland ne déplorent aucune perte. Mais ce n'est qu'un succès ponctuel et l'Armée rouge continue sa progression : le , la Nordland se replie sur la rivière Luga, le le premier bataillon du régiment « Danmark » est anéanti et le toute l'unité rejoint Narva. La division participe ensuite aux combats de l'été 1944 pour Narva, connus sous le nom de « bataille des SS européens ». En effet, le corps blindé SS de Steiner possédait dans la nomenclature l'adjectif « germanique » car, au sein du corps, la Nordland se battait avec les Flamands du « Kampfgruppe Rehmann » de la « 6. SS-Freiwilligen-Sturmbrigade Langemarck » (la 6e brigade d'assaut de volontaires Langemarck) et les Hollandais de la « 4. SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Brigade Nederland » (la 4e brigade d'infanterie mécanisée de volontaires Nederland). Le corps est rejoint pour la bataille par les deux divisions SS de grenadiers lettons (les 15e et 19e) et la 20e division SS de grenadiers estoniens. Au cours de cet engagement, le Gruppenführer Fritz von Scholz, qui commande la Nordland, est tué le . La Nordland se replie alors en Lettonie et participe à partir du 23 septembre à la défense de Riga. En octobre, elle se retrouve piégée dans la poche de Courlande avec tout le Heeresgruppe Nord. Les derniers combats de 1945La Nordland parvient à être évacuée de la poche de Courlande et retourne au combat sur le front de l'Oder au début de l'année 1945. Heinz Guderian mobilise la division pour l'opération Sonnenwende, laquelle se solde par un échec. Une partie de l'unité figure, avec notamment à ses côtés les rescapés français de la 33e division SS « Charlemagne », parmi les derniers défenseurs du Führerbunker de Hitler à Berlin, ce face à l'assaut des troupes soviétiques. Le reste de la division se rend aux Occidentaux le . AnnexesThéâtres d'opérations
Désignations successives[1]
Chefs de corps divisionnaires
Ordre de BatailleOctobre 1943
Décembre 1944
Organigramme divisionnaire en 1944
Récipiendaires de la Ritterkreuz
Notes et références(de)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en allemand « 11. SS-Freiwilligen-Panzergrenadier-Division „Nordland“ » (voir la liste des auteurs) et en anglais « 11th SS Volunteer Panzergrenadier Division Nordland » (voir la liste des auteurs).
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