Île de Versailles
L’île de Versailles, située sur l'Erdre à Nantes, est une île artificielle qui a été réalisée en partie avec des matériaux de terrassements et de dragages lors du creusement du canal de Nantes à Brest. ToponymieElle s'est appelée successivement : « marais de Barbin » (nom du village qui se trouvait sur la rive droite), « île Le Gall », puis « île aux Singes », avant de prendre le nom du quai de Versailles, qui la longe à l'est[1]. Le nom de « Versailles » qui lui a été attribué en 1878 fait référence à une grande propriété, baptisée le « petit Versailles » apparaissant sur le plan Cacault de 1756, laquelle s'étendait de la route de Rennes (actuelle rue Paul-Bellamy) aux rues Châteaubriand et Adolphe-Moitié[2]. GéographieD'une superficie d'1,7 hectare, elle est l'île la plus en aval sur le cours de l'Erdre, à environ 400 mètres du quai Ceineray, où s'ouvre l'entrée Nord du tunnel Saint-Félix. Située dans le quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix, l'île est de plus géographiquement, légèrement plus proche de la rive droite de celle-ci (quai de Versailles) que de sa rive gauche (quai Henri-Barbusse). On y accède grâce à un pont de pierre (situé à l'extrémité sud) construit vers 1845, et de deux passerelles métalliques (l'une au sud-est, l'autre au nord-ouest), installées vers 1988[3]. HistoireL'île, présente sur un plan de 1761[4], n'est qu'un marécage avant 1831, année à partir de laquelle les déblais récupérés lors du creusement du canal de Nantes à Brest y sont déposés[5],[1]. L'île fut achetée en 1840 par M. Le Gall, qui la revendra plus tard, en parcelles à divers îliens[6]. Durant plus d'un siècle, de multiples activités vont alors s'y succéder : blanchisseries, menuiseries, tanneries, forges ; constructions de bateaux, pêcheries et tavernes[1],[7]. En 1844, l'architecte-voyer de la ville de Nantes, Mathurin Peccot, présente des plans de transformations de l'île en un immense lavoir, avec un bassin central d'une centaine de mètres de longueur, alimenté par cinq canaux communiquant avec la rivière. Mais le projet n'aboutira pas[7]. Au début du XXe siècle, le chantier naval Rondet, installé sur l'île, construisit le canot à moteur Suzette II qui est aujourd'hui classé monument historique[8],[9]. Quelque peu abandonnée dès les années 1950, avant son aménagement en jardin, l'île n'est plus occupée que par des activités artisanales diverses, liées à la rivière (constructions et réparations navales notamment). Paysage japonaisC'est à partir de 1986, après que la ville eut terminé l'acquisition des dernières parcelles, que des travaux d'aménagements commencèrent sous le mandat de Michel Chauty (maire de Nantes de 1983 à 1989). À l'issue d'un concours d'architectes, c'est l'équipe composée de Jacques Dulieu/Claudine Breton/Michel Cormier/Michel Dudon, complétée par le paysagiste Louis Soulard, qui obtint le chantier avec une réalisation sur le thème du Japon. Le projet s'articule autour de trois constructions, inspirées de l'habitat traditionnel japonais :
Le paysage recréé et structuré par des rocailles, cascades et pièces d'eau est richement planté de végétaux exotiques tels que bambous, cyprès chauves, rhododendrons, camélias et cerisiers du Japon. L'inauguration du jardin eut lieu le [6]. GalerieNotes et références
Voir aussiBibliographie
Article connexeLiens externes
|