Deux kilomètres au nord-ouest du bourg d'Olette, le hameau d'Évol est perché à 800 mètres d'altitude, surplombant la ribera d'Èvol. C'est un village typique dont les maisons aux murs de schiste sont recouvertes de lauzes[2].
Toponymie
Formes anciennes
Le nom d'Évol apparaît pour la première fois en 957 sous le nom de Villa Evolo ou Evole. On rencontre encore au XVe siècle la forme Evolo et à partir du XVIIe siècleEvoll ou Evol[3].
En catalan, le nom du lieu est Èvol, conforme à l'étymologie[4].
Étymologie
Plusieurs étymologies ont été avancées pour le nom d'Évol. Une première hypothèse y voit soit la racine pré-indo-européenne aew (couler, eau) suivie du suffixe diminutif latin eolum, le tout désignant une source ou une petite rivière, soit une autre base oronymique pré-latine, ev, ayant donné de nombreux noms dans le sud de la France. Il semble plutôt qu'il faille chercher l'origine du nom dans le terme latin ebulum, désignant le sureau yèble et qui a donné le catalan èbol ou èvol. L'accentuation de l'initiale dans ebulum aurait alors donné èvolo, par affaiblissement du b en v et confusion u-o[3].
Histoire
Le château d'Évol fut construit en 1260 par Guillaume (ou Guillem) de So. Il n'en reste aujourd'hui qu'une tour en bon état et des murs en ruines[5].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1365
1378
1470
1515
1709
1720
1767
1774
1789
26 f
19 f
27 f
11 f
73 f
28 f
262 H
40 f
57 f
Évolution de la population, suite (1)
1793
1794
1800
1804
1806
1820
1826
-
-
304 H
316 H
278 H
294 H
314 H
323 H
319 H
-
-
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
Note : à partir de 1831, la population d'Évol est recensée avec celle d'Olette.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-André, du XIe siècle, modifiée au XVIIIe siècle, classée monument historique en 1943[13]. Elle abrite de nombreux objets classés monuments historiques.
La chapelle Saint-Étienne, XIVe siècle, reconstruite au XVIIIe siècle, au pied du château[6].
Giralt, « Notice historique de la vicomté d'Évol, des communes d'Évol et Olette », Bulletin de la Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, Perpignan, no 46,
↑Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9)