Études d'archéologie en France
L'archéologie est une science humaine qui utilise aussi des données issus des sciences de la vie et de la terre. Elle exige une formation particulière, même si différentes spécialités et cursus d'études sont envisageables. FormationPour envisager une carrière d'archéologue en France, il faut passer par un cursus universitaire. Le type de baccalauréat obtenu n'est important que pour certains cursus universitaires (BAC S pour un cursus de physique ou de biologie par exemple). En outre, il est nécessaire d'avoir une culture générale et être un « touche-à-tout ». Mais de base, il faut compter au minimum un bac +4 / +5 (d’anciennement maîtrise ou l'actuel master 2) pour trouver du travail, voire un bac +8 (doctorat) pour certains postes. Choix du cursus et de l'universitéLe type de cursus universitaire dépend du métier au sein de l'archéologie que l'on veut exercer (archéologue « pur », anthropologue, palynologue, etc.) et de la période géo-chronologique sur laquelle on veut se spécialiser (Égypte antique, Protohistoire française, etc.). Pour être un archéologue « pur », le cursus est celui d'archéologie ou d'histoire/histoire de l'art spécialité archéologie. Pour être anthropologue (en archéologie, l'anthropologue est celui qui étudie les restes humains), il est préférable de suivre une formation en anthropologie physique (à ne pas confondre avec l'anthropologie sociale-ethnologique) ou un cursus d'archéologie avec une formation en anthropologie physique. Des études en biologie seules ou en double cursus archéologie peut amener à la profession de palynologue, malacologue, archéozoologue, dendrochronologue; un cursus en physique au métier d'archéomètre, en géologie à celui de micromorphologue. En France, chaque université propose son propre panel de spécialités et d'options. Il est donc nécessaire de se renseigner en amont sur les types de cours proposés (les sites internet des universités donnent ce type d'information) mais surtout de la spécialité de ses professeurs d'universités. En effet, seul le statut de professeur d'université donne le titre de directeur de recherche. Le directeur de recherche est la personne qui suit l'étudiant et dirigera ses recherches à partir du master. C'est lui qui orientera son élève suivant ses propres compétences : un professeur en archéologie préhistorique ne pourra pas suivre un étudiant se spécialisant sur l'archéologie contemporaine. Par contre, un professeur en archéologie de l'urbanisme médiéval peut exceptionnellement accepter des étudiants se spécialisant en archéométallurgie médiévale, si un directeur scientifique compétent (des maîtres de conférence n'ayant pas l'habilitation à diriger les recherches) peut se substituer à lui. Aux études universitaires, il faut rajouter, pour tous ceux souhaitant être archéologue de terrain ou conservateur en archéologie, une expérience de terrain à travers des fouilles programmées (le ministère de la Culture publie tous les ans à partir du mois d'avril la liste des chantiers programmés)[1] et ensuite de stages en fouilles préventives. Divers métiers - Divers niveaux de diplômeL'Archéologie recouvrant de nombreux métiers[2], ceux-ci ne demandent pas tous le même nombre d'études minimum et les accès au poste ne sont pas tous les mêmes. L'Archéologie dite de terrain se divise en trois catégories. Tout en bas de l'échelle, le technicien de fouilles. Légalement, il suffit d'avoir un bac pour postuler à ce poste mais dans la pratique, il est demandé un bac +3 avec expérience ou un bac + 4/+5. Le responsable de secteur est juste au-dessus. Il a la charge une zone de fouilles et d'une équipe de techniciens. Il doit avoir un bac+4/+5. Au-dessus se trouve le responsable d'opération. Il est responsable de tout le chantier, l'équipe de fouilles (responsables de secteur et techniciens de fouilles) et les spécialistes. Il doit avoir un bac+5/+8 ou un bac +4 avec une expérience professionnelle. Ce sont les responsables d'opération et les responsables de secteurs qui rédigent le rapport de fouilles avec les spécialistes. Pour les spécialistes, que ce soit le céramologue, l'anthropologue, le malacologue, il faut au minimum un doctorat. Il en est de même pour les postes d'enseignant en Université. La licence en archéologieL'accès à la Licence est de droit pour l'ensemble des bacheliers (de filière générale, technologique et professionnelle) ainsi que pour les détenteurs du DAEU. La licence se déroule sur 3 ans (L1, L2 et L3). Généralement, les deux premières années s'articulent autour de cours d'introduction aux différents domaines de l'histoire de l'art, des cours d'introduction à des disciplines connexes (histoire, sociologie), une part non négligeable de statistiques et de biologie ainsi que des cours de méthodologie de recherche en archéologie, de l'anglais et de l'informatique. En L3, grâce au jeu des options et parfois la réalisation d'un mémoire et d'un stage, l'étudiant a la possibilité de se pré-spécialiser dans un domaine. L'organisation des cours est différente d'une université à une autre mais le contenu reste tout de même semblable. Certaines universités mettent davantage l'accent sur les aspects cliniques de l'archéologie (comme l'Université Paris Diderot[3]) tandis que d'autres se voudront plus généralistes (comme l'Université Paris Descartes[4]). Le master en archéologieLe master se déroule sur deux ans (M1 et M2). C'est à ce niveau de formation que les étudiants peuvent se spécialiser dans un domaine de l'archéologie, comme la recherche des fossiles etc. Pour une même spécialité la formation peut être, d'un point de vue organisationnel aussi bien que du contenu des cours, différente d'une université à une autre. Cette diversité se reflète notamment au niveau des appellations des masters qui peuvent être différents d'une université à une autre pour une même spécialité[5]), « Psychologie des perturbations cognitives » (Université de Reims[6]), « Neuropsychologie cognitive et clinique » (Université de Strasbourg[7]). Alors que la licence est accessible de droit à tous les bacheliers, l'admission en Master se fait sur dossier et parfois entretien. Certaines universités organisent cette sélection à l'entrée en Master 1 (comme l'Université Paris Descartes), tandis que d'autres l'organisent en Master 2 (comme l'Université Lille 3). Cette sélection est la conséquence du nombre de places au sein des Masters qui est contingenté par les équipes pédagogiques (surtout pour les parcours professionnels et mixte très demandés), si bien que pour maximiser leurs chances d'être admis dans un Master les étudiants candidatent dans plusieurs universités. Actuellement, il existe trois parcours au niveau Master :
UniversitésIl existe plusieurs universités en France capables de préparer aux métiers de l'archéologie. On peut citer notamment:
Chacune d'entre elles offre une orientation plus ou moins spécifique. Il est conseillé de consulter les sites internet des laboratoires de recherche avec lesquelles les équipes universitaires collaborent. Il est également possible d'étudier l'archéologie dans les grandes écoles, le Collège de France, l'École des hautes études en sciences sociales ou le Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Mais à moins de choisir vraiment une spécialité très particulière, il vaut mieux préférer l'université si l'on envisage de devenir archéologue professionnel. Les débouchésPar concoursPour travailler dans les collectivités territoriales (commune, départements) ou d’État (Service régionaux d'archéologie), il faut passer un concours. Il y a trois niveaux de concours:
À noter qu'à part pour le poste de conservateur du patrimoine d’État, les autres concours ne donnent pas accès à un emploi mais à une inscription sur une liste de qualification (valable trois ans en cas de demande de renouvellement annuel).
Sans concoursActuellement en France, le plus gros des recrutements se font hors concours et donc embauches hors fonctionnariat. Avec la disparition de l'AFAN en 2001, c'est l'INRAP qui est le premier employeur (environ 2 000 agents). Mais depuis 2003 et l'ouverture du marché de l'archéologie préventive à la concurrence, plusieurs entreprises et associations se sont créées et recrutent[33]. Malgré tout, les postes en CDI sont rares. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir des personnes cumulant 6 ou 7 années de CDD. Les collectivités et le CNRS offrent aussi des contrats sans concours mais il s'agit de CDD. Pour les collectivités, il faut dans la majorité des cas, prendre en compte qu'elles ne logent pas leur agents et ne les considèrent pas en grand déplacement (pas de frais de déplacement, ou de frais de repas pour le soir). Le SalaireLe salaire brut d'un archéologue débutant en CDD est variable ; il dépasse rarement 1 300 euros. Bien souvent, la carrière commence par plusieurs contrats de technicien, quels que soient les diplômes obtenus. Revues spécialiséesIl en existe plusieurs dont :
Notes et référencesRéférences
Articles connexesLiens externes |