Étienne François Xavier des Michels de Champorcin
Étienne François Xavier des Michels de Champorcin, né le , à Champorcin (auj. La Javie dans les Alpes-de-Haute-Provence), et mort le , à Gagny (auj. en Seine-Saint-Denis), est un ecclésiastique provençal, qui fut évêque de Senez (1771-1773) ainsi que le dernier évêque de Toul, en Lorraine. FamilleLa famille des Michels de Champorcin est une famille noble de Provence, originaire du comté de Piémont. Étienne François Xavier est le deuxième fils d'Henri des Michels de Champorcin (-?), seigneur de Champorcin, La Javie, Chaudol et Sainte-Colombe, gouverneur de Digne, assesseur d'Aix et procureur des Gens des trois États de Provence, et de Thérèse de Brouchier (épousée en 1712).
Il tient son nom de son parrain et oncle, Étienne des Michels, prieur de Roquefeuil. Premières annéesÉtienne François Xavier des Michels de Champorcin naît le dans le château familial de Champorcin, paroisse de La Javie, dans le diocèse de Digne. En 1732, il hérite le bénéfice de son oncle, au prieuré de Roquefeuil, et en devient le prieur, à l'âge de 11 ans, jusqu'en 1748. En 1743, il obtient son doctorat en Théologie, à l'université d'Aix. CarrièreDe 1732 à 1748, Étienne François Xavier des Michels de Champorcin est le prieur de Roquefeuil. Dans les années 1750, il est successivement ordonné sous-diacre, diacre et prêtre, et devient chanoine de Saint-Trophime d’Arles. De 1767 à 1771, il occupe le vicariat général du diocèse d'Arles. De 1771 à 1773, il occupe le siège épiscopal de Senez après avoir été consacré par Jean-Joseph de Jumilhac l'archevêque d'Arles mais pour lequel il n'œuvre que peu. De 1773 à 1802, il occupe le siège épiscopal de Toul, et est fait comte de Toul et prince du Saint-Empire. Il est toutefois l'un des évêques de Toul les plus impopulaires. En effet, sa nomination est effectuée à condition qu'il ne s'oppose pas au démembrement du diocèse de Toul, opéré dès 1775, pour fonder les évêchés de Nancy et de Saint-Dié. En dédommagement, le diocèse jouit de la rente de 20 000 livres de l'abbaye Saint-Mansuy de Toul. Par ailleurs, il obtient en 1776, une décoration pour chacun des chanoines de Saint-Étienne de Toul, favorables au démembrement de l'évêché, ainsi que l'anoblissement du chapitre cathédral, obligeant chaque prétendant à prouver trois quartiers de noblesse du côté paternel pour pouvoir y entrer. L'ensemble de ces mesures suscitent de vives contestations des fidèles du Toulois, une tentative d'opposition à l'enregistrement des lettres d'anoblissement du chapitre, en 1777, au Parlement de Metz, ainsi que l'humiliation de l'évêque en place publique. En 1791, Étienne François Xavier des Michels de Champorcin refuse d'adhérer à la Constitution civile du Clergé, s'exile en Allemagne puis en Angleterre, toutefois il démissionne de son siège épiscopal, en novembre 1801 après la signature du Concordat de 1801. Dernières annéesLe , il reçoit une amnistie l'autorisant à rentrer en France. Il s'installe à Gagny (alors en Seine-et-Oise), dans le château de la comtesse de Laugier-Villar, sa sœur, où il réside jusqu'à sa mort le . Il est d'abord inhumé dans l'ancien cimetière du village, dans une sépulture sans inscription, puis transféré, en 1839, à l'initiative de son petit-neveu, dans le tombeau des Laugier-Villar du nouveau cimetière. Notes et référencesBibliographieArmorial
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