Étienne Achavanne

Étienne Achavanne
Biographie
Naissance
Décès
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RouenVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Étienne Aimé Marius AchavanneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
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Autres informations
Conflit
Cheveux
Yeux
Distinction

Étienne Aimé Marius Achavanne, né le à La Framboisière (Eure-et-Loir) et mort le à Rouen, est le premier homme fusillé de la Résistance française, le premier fusillé étant Iris XVI, le cheval du maréchal Leclerc.

Biographie

Né le à La Framboisière (Eure-et-Loir). Il est ordinairement domicilié à Saint-Lubin-des-Joncherets (ou à Saulnières (Eure-et-Loir)[1]), ouvrier agricole et célibataire. Il est mobilisé en tant qu'infirmier pendant la Première Guerre mondiale[2]. Il se réfugie dans l'agglomération rouennaise en fuyant l'invasion allemande de 1940. Le terrain d'aviation de Boos est occupé par les troupes ennemies le . Achavanne fait partie des équipes de travailleurs requis pour aménager le site.

Sans que l'on sache ce qui motive son passage à l'acte (incitation par un agent britannique, écoute de l'appel du 18 juin, pure initiative personnelle ?), l'ouvrier sectionne les câbles du réseau électrique et les lignes téléphoniques de la base aérienne le , deux jours avant l'armistice. Les communications entre le terrain d’aviation et la Kommandantur de Rouen sont rompues, et les liaisons internes désorganisées. Ce sabotage facilite le bombardement de la base opéré par l’aviation anglaise le lendemain. 18 appareils de la Luftwaffe sont détruits au sol et 22 militaires allemands tués lors de ce raid[3].

L'enquête menée par l'occupant aboutit à l'arrestation d'Achavanne sur dénonciation, trois jours plus tard. Condamné à mort pour sabotage par un tribunal militaire allemand le 28 juin, il est fusillé le [1] à Rouen, au lieu-dit de « la Maison hantée »[4].

Précurseur inconnu et isolé, Étienne Achavanne est le premier martyr de l'Armée des ombres et, sans doute, le premier des héros de la Résistance. Il est reconnu mort pour la France en 1950.

Hommages

En 1945, un monument est élevé dans la côte de Bonsecours[5].

Un groupe scolaire de la commune de Saint-Lubin-des-Joncherets a été baptisé de son nom.

Notes et références

  1. a et b « Exécutions capitales », Journal de Rouen,‎ , p. 2 col. 6 (lire en ligne).
  2. Archives départementales de l'Eure, fiche matricule no 705.
  3. Gontran Pailhès (préf. Pierre Varenne), Rouen et sa région pendant la guerre 1939-1945, Rouen, Henri Defontaine, , 309 p. (lire en ligne), p. 71
  4. Route de Bonsecours.
  5. « À la gloire des fusillés de Normandie. Un monument sera élevé à Bonsecours », Normandie, no 278,‎ , p. 2 col. 4-5 (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes