Élisabeth Labrousse commence sa carrière universitaire à l'université nationale de Tucumán en Argentine, où elle est professeur d'histoire de la philosophie moderne de 1947 à 1955[1]. Boursière en 1952 de la Maison Descartes à Amsterdam, elle initie les travaux d'inventaire critique de la correspondance de Bayle.
Entrée au CNRS en 1955, elle soutient sa thèse en 1963, sous la direction d'Henri Gouhier[2]. Elle fait une carrière universitaire de maître de recherches au CNRS (1955-1979), chargée de conférences à la 4e section de l’École pratique des hautes études (1966-1979). Élisabeth Labrousse s'est fait connaître par ses travaux sur Pierre Bayle et sur l’histoire du protestantisme français.
Inventaire critique de la correspondance de Pierre Bayle, Paris, Vrin, 1961.
Pierre Bayle - I. Du pays de Foix à la cité d’Érasme ; - II. Hétérodoxie et rigorisme, La Haye, Nijhoff, 1963-1964 (vol. II, réédité: Paris, Albin Michel, 1996).
Pierre Bayle et l’instrument critique, Présentation, choix de textes, bibliographie par E. Labrousse, Paris, Seghers, 1965.
(édition et introduction) Henri Basnage de Beauval, Tolérance des religions, Londres/New York, 1970.
(édition) Pierre Bayle, Ce que c’est que la France toute catholique sous Louis le Grand, édition E. Labrousse avec la collaboration de H. Himmelfarb et Roger Zuber, Paris, Vrin, 1973.
L’Entrée de Saturne au Lion (L’éclipse du soleil du 12 août 1654), La Haye, Nijhoff, 1974.
en collaboration avec Philippe Joutard, Janine Estèbe et J. Lecuir, Le Massacre de la Saint-Barthélemy, ou les résonances d'un massacre, Neuchâtel 1976.
(éd.) Pierre Bayle, Œuvres diverses, éd. et préface d'E. Labrousse, Hildesheim et New York, Georg Olms, 1982.
Une foi, une loi, un roi ? La révocation de l’Édit de Nantes, Paris, Payot / Genève, Labor et Fides, 1985.
(édition) Avertissement au protestants des provinces (1684), texte présenté par E. Labrousse, dans Études d'Histoire et de Philosophie religieuses, no 67, Paris, PUF, 1986.
Notes sur Bayle, Paris, Vrin, 1987.
(éd.) La Correspondance de Pierre Bayle, Oxford, The Voltaire Foundation, 1999.
Conscience et conviction. Études sur le XVIIe siècle, Universitas et Oxford, Voltaire Foundation, 1996, 299 p.[6]
Notes et références
↑Hubert Bost, « Elisabeth Labrousse », in Dictionnaire prosopographique de l'École pratique des hautes études, màj 21 février 2018, [lire en ligne]. Voir aussi Hubert Bost, « Labroussse Elisabeth (née Goguel) », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 3 : H-L, Les Éditions de Paris – Max Chaleil, Paris, 2022, p. 544-546.
↑Thèse de doctorat, Université de Paris, 1963, notice du Sudoc [1]
↑[compte rendu] Pierre Rétat, « Conscience et conviction : études sur le XVIIe siècle », Dix-huitième siècle, no 29, , p. 659 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
[mélanges] Michelle Magdelaine, Maria-Cristina Pitassi, Ruth Whelan et Antony McKenna, De l'humanisme aux Lumières. Bayle et le protestantisme. Mélanges en l'honneur d’Élisabeth Labrousse, Paris, Universitas et Oxford, Voltaire Foundation, 746 p. (ISBN9782740000212).