Élections législatives ceylanaises de mars 1960
Les élections législatives ceylanaises de ont eu lieu au Dominion de Ceylan, l'actuel Sri Lanka, le . ContexteEn 1956, Solomon Bandaranaike devient Premier ministre du Sri Lanka grâce aux précédentes élections, son gouvernement a adopté la Sinhala Only Act, faisant de la langue cingalaise la seule langue officielle du pays. La loi a été adopté malgré le fait que près d'un quart de la population ceylanaise utilisait la langue Tamoul comme langue principale[1]. En signe de protestation, les politiciens tamouls du parti fédéraliste Ilankai Tamil Arasu Kachchi ont lancé une campagne Satyagraha (Résistance non-violente). Cela a amené des tensions communautaires et à la mort de plus de 150 Tamouls dans les émeutes de Gal Oya dans l'est du pays. Finalement, Bandaranaike a rouvert des négociations avec eux et a accepté le pacte Bandaranaike-Chelvanayakam (en) de 1957, qui aurait fait du tamoul la langue administrative dans les régions du nord et de l'est du Tamoul. Mais il fut contraint d'annuler le pacte sous la pression des nationalistes cingalais et de certains moines bouddhistes : Junius Richard Jayewardene, futur Premier ministre et premier président exécutif du Sri Lanka, a organisé une Marche sur Kandy avec son parti d'opposition, l'United National Party[1],[2],[3], En 1958, après des mois de pressions par les moines bouddhistes cingalais, le premier Ministre Bandaranaike décide d'abroger le pacte unilatéralement le . Le parti fédéraliste tamoul Ilankai Tamil Arasu Kachchi décida de faire un nouveau site-in non-violent Satyagraha pour protester contre ce retournement de situation le . Ce qui attise la haine des extrémistes cingalais qui entame un massacre à l'échelle nationale de tamouls, où des centaines de tamouls mourront gratuitement. Après 5 jours d'émeutes nationales, la confiance entre les deux ethnies était définitivement brisée. Le premier ministre Bandaranaike tentera de calmer les tamouls en ratifiant la Loi no 28 de 1958 sur la langue Tamoul le [4]. Mais cette action fut très mal vécu par certains cingalais, et le premier ministre sera assassiné par un moine bouddhiste cingalais par un coup de revolver le . En 1959, le parti Sri Lanka Freedom Party vit une guerre interne pour savoir qui sera le nouveau leader, pendant que Wijayananda Dahanayake prend l'intérim du poste de Premier ministre du Sri Lanka. En 1960, la coalition du gouvernement Mahajana Eksath Peramuna, qui contient le Sri Lanka Freedom Party, s'effondre. Le Parti marxiste Viplavakari Lanka Sama Samaja se détache de l'alliance pour devenir Mahajana Eksath Peramuna. Les 2 partis cingalais, le United National Party et le Sri Lanka Freedom Party font tous les deux campagnes sur une ligne fortement anti-tamoule, promettant de rapatrier les Tamouls en Inde et de mettre en œuvre la loi pour la langue unique cingalaise, le Sinhala Only Act. RésultatsRésumé du résultats des élections législatives de [5]
Références
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