Élections générales paraguayennes de 2013
Les élections générales paraguayennes de 2013 se sont déroulées le . À l'issue du scrutin, Horacio Cartes est élu président de la république du Paraguay. ModalitésLe scrutin permet d'élire le président et le vice-président de la république du Paraguay. À cette occasion, les 3,5 millions d’électeurs appelés à voter désignent également les 45 sénateurs et les 80 députés du pays, ainsi qu'un gouverneur dans chacun des 17 départements, et les représentants du Paraguay au parlement du Mercosur[1]. Le président, ainsi que les sénateurs, députés et gouverneurs de départements sont élus pour un mandat de cinq ans. Le nouveau président doit prendre ses fonctions le [2]. ContexteL'ancien évêque catholique Fernando Lugo, de la coalition de gauche Alliance patriotique pour le changement (APC), est élu président du Paraguay avec 40,8 % des voix lors des élections générales de 2008. En , à la suite d'affrontements entre des paysans sans terre et la police ayant fait 17 morts, il est jugé et destitué à la quasi-unanimité par le Sénat. À 10 mois de la fin de son mandat, Lugo est remplacé par son vice-président, membre du Parti libéral radical authentique (PLRA), Federico Franco[2],[3]. La destitution de Fernando Lugo, que celui-ci qualifie de « coup d'État express »[2], entraîne l'exclusion du pays du marché commun du Sud (Mercosur) et de l'Union des nations sud-américaines (Unasur). La constitution (en) interdisant les mandats consécutifs, Lugo ne peut se représenter à la présidentielle en 2013. Il brigue un poste de sénateur lors des élections générales[3]. Candidats et campagne électoraleOnze candidats se présentent au scrutin présidentiel[2]. Les deux favoris sont l'avocat Efraín Alegre du Parti libéral radical authentique (PLRA) et l'homme d'affaires Horacio Cartes de l'Association nationale républicaine (Partido Colorado)[4]. Les autres candidats, comme l'ancien journaliste de télévision Mario Ferreiro (es), du Parti révolutionnaire fébrériste (PRF), et Anibal Carrillo Iramain, de Front Guasú, sont distancés dans les sondages précédant l'élection[2]. Durant la campagne, les deux principaux candidats s'accusent mutuellement de malversations[5],[6]. Elle est également marquée par des soupçons de fraude. Le Tribunal supérieur de justice électoral (TSJE) rappelle aux électeurs que l'achat de votes constitue un délit[1]. Des observateurs internationaux, du Mercosur, de l'Unasur et de l'Union européenne se rendent dans le pays afin d'assister au scrutin[1]. Le jour des élections, le mouvement de guérilla marxiste-léniniste de l'Armée du peuple paraguayen attaque les forces de l'ordre dans une région reculée du pays, faisant deux morts[7]. RésultatsAprès le dépouillement de 80 % des bureaux de vote, Horacio Cartes obtient 46 % des suffrages et devance Efraín Alegre, crédité de 37 % des voix. Ce dernier reconnaît sa défaite. Horacio Cartes est déclaré vainqueur par le Tribunal supérieur de justice électoral (TSJE)[7],[8]. Notes et références
Lien externe
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