Ex-agent de la DGER, propriétaire d'une affaire d'import-export vers les Antilles et d'une exploitation de bois, employé dans l'administration pour le ravitaillement
Il fallait donc trouver des candidats. Peu se déclarèrent tôt. C'est pourquoi aux personnalités locales s'ajoutèrent des parachutés parfois prestigieux, dont un s'implantera. 5 listes briguaient les 4 sièges.
Au soir du scrutin, le seul vaincu est le vieux radical-socialisme mayennais au laïcisme verbal, surtout bien implémenté avant-guerre dans le nord du département. La gauche unie (SFIO et PCF) tire son épingle du jeu. Le socialiste, tête de liste, Camille Lhuissier est élu. Cet accord PCF-SFIO, très rare en France, illustrait la volonté des communistes mayennais de jouer la carte de l'union dans un département qui leur était peu favorable et d'obtenir ainsi l'année suivante un siège au Conseil de la République.
La droite fait un excellent score (52% des voix) malgré sa division en deux listes. La droite classique présentait une liste conduite par ancien Lavallois, combattant des FFL : Jean-Marie Bouvier O'Cottereau. Cette liste, soutenue discrètement par l'Evêché et par le Courrier de la Mayenne obtient 32% des voix, et frôle un deuxième siège. L'autre liste est en fait de sensibilité gaulliste avec 3 résistants authentiques : Jacques Soustelle, Jacques Foccart et Francis Le Basser. Cette liste, peu soutenue par les milieux catholiques méfiants obtient 20% des voix.
Enfin une force émerge à ces élections législatives avec un résultat d'abord modeste (3e avec 18,32% des voix et un élu), mais qui sera amplifié dès 1946 : le MRP.