Église Saint-Germain-et-Saint-Benoît de Saint-Germain-en-Brionnais
L'église Saint-Germain-et-Saint-Benoît est une église romane située sur le territoire de la commune de Saint-Germain-en-Brionnais dans le département français de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté. HistoriqueOrigine de l'égliseL'église date de la fin du XIe siècle.Le chantier commença par le chœur, les deux travées occidentales ne furent achevées qu'au début du XIIIe siècle. Il ne reste rien des bâtiments conventuels détruits en 1569 lors des guerres de Religion. Le clocher fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le , les autres parties de l'église faisant l'objet d'un classement depuis le [4]. VocableL'église est placée sous le double vocable de saint Germain, évêque d'Auxerre, et de saint Benoît. ArchitectureL'église possède une façade occidentale tripartite dont la partie centrale est percée d'un portail en arc légèrement brisé, surmonté d'un oculus. La partie droite de cette façade est masquée par un puissant clocher carré de trois niveaux terminé par une flèche. Le premier étage du clocher, en léger retrait par rapport au rez-de-chaussée est soutenue aux angles par des contreforts, tandis que le dernier étage est percé de baies cintrées géminées à colonnettes. L'intérieur de église comporte une nef centrale voûtée en berceau de plein cintre, qui débouche directement sur l'abside et deux absidioles. L'église abrite un débeurdinoir (débeurdinoir vient de beurdin, en patois local « bête ») : autel de pierre percé d'un trou pour passer la tête, destiné à soigner la bêtise humaine. Gisant de Sybille de LuzyLa note que l'on voit sur la photo ci-dessous décrit la sculpture et donne des éléments de biographie de Sybille de Luzy : Le tombeau de Sybille de Luzy, dame de Dyo et de Sizy, morte en 1298, a été classé au nombre des monuments historiques en 1903. L'attitude de Sybille est celle de la prière. Au pied de la statue est couché le fidèle lévrier, tondu jusqu'aux épaules. La tête du lévrier a été mutilée. Sibylle de Luzy, dame de Dyo et de Sigy, mourut en 1298 et voulut reposer au milieu du sanctuaire élevé par sa famille.
Une contestation s'éleva entre elle et le prieur de Perrecy, en 1274, pour la Haute justice, qui fut adjugée à la dame de Nuits, épouse de Jean de Dyo. Plusieurs dalles portaient, encore au commencement du siècle dernier, des inscriptions des 13e et 14e siècles attestant la sépulture des dames de Dyo, mais tout a disparu quand on a voulu exhausser le dallage de l'église."
Une épitaphe est gravée sur le tombeau : "Ci-git Sibylle de Luzy, dame de Dyo et de Signy. Que mon âme repose en paix, amen. L'an du Seigneur 1298."(traduction) Mme Orcel, dans la fiche de repérage qu'elle établit en 1971[6], déposée aux archives départementales de Saône-et-Loire décrit la sculpture de Sybille : "le visage de la dame, aux traits accusés, aux pommettes marquées, avec deux commissures profondes aux coins des lèvres, est celui d'une femme déjà âgée, le nez et les lèvres sont malheureusement mutilés. Les détails du costume sont intacts : voile court sur la tête, visage enveloppé d'une tennière. Le corps est drapé dans une cape qui laisse deviner les manches boutonnées d'une robe et d'une tunique passé par-dessus…". Voir aussiLiens internesLiens externes
Références
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