En 1625, un maître-cordonnier nommé Jacques Meeus, prévôt de la confrérie Saint-Jacques, y découvre une statue de la Vierge Marie, qui devient rapidement objet de vénération. On lui attribue un pouvoir miraculeux. Elle reçoit le nom de Notre-Dame de Bon Secours. L'affluence des fidèles entraîne la construction d'un nouvel oratoire en style baroque de 1664 à 1694 sous la direction de l'ébéniste et architecte Jean Cortvriendt. L'église subit d'importants dommages lors du bombardement de 1695.
Architecture
L'église est originale en ce qu'elle ne suit pas les canons architecturaux du XVIIe siècle. Au lieu de la croix latine traditionnelle, son architecture est basée sur le cercle, s'inspirant des églises italiennes contemporaines. Le chœur forme un hexagone délimité par quatre pilastres et deux piliers. La nef est courte et ne comporte que deux travées, ayant cependant leurs bas-côtés. Un narthex imposant est surmonté d'une tribune dont la partie centrale porte l'orgue.
Au-dessus du maître-autel en marbre blanc offert par la famille Roose de Bouchout ou de Bouchaut(e)[1] se trouve, dans une niche, la statue en bois de Notre-Dame de Bon Secours; elle daterait du XIVe siècle. Les autels latéraux sont dédiés à Saint Joseph et Saint Jacques le Majeur. Ce dernier avait été offert par la famille de Fraula. Les statues sont l'œuvre de Jean-Baptiste van der Haegen (1724).
Les confessionnaux ont été refaits en 1858. Chacun est surmonté d'un médaillon représentant un personnage biblique ayant exprimé son repentir pour une faute commise : David, Pierre, Marie-Madeleine et Marie l'Égyptienne.
Les bénitiers sont ornés de têtes d'anges (XVIIIe siècle), œuvres du sculpteur bruxellois Gabriel Grupello.
Les médaillons qui ornent la coupole datant du début du XIXe siècle représentent l'Annonciation, la Visitation, l'Adoration des mages, Jésus questionnant les scribes, le "Noli me tangere" et l'Assomption de la sainte Vierge.
Photos
Bibliographie
(Gaucheret J. F.), Historie van de alderheyligste maget en moeder godts Maria, onder den By-Naem van Bystandt, Bruxelles, François t'Serstevens, 1764, livre attribué à Gaucheret.
Byvoegsels tot de Historie van O.L.V. onder den By-Naem van Bystandt, Bruxelles, chez Franciscus T'serstevens, 1775.
Historisch verhael van de Hondert-vyftig-Jaringen Jubile van't begin der Devotie tot O. L. Vrouwe Onder den Tittel van Bystandt, 1774.
Abbé H. Maho, La Belgique à Marie, A. Bieleveld, 1930, pp. 90–91.
Renaat Martens, "Sierlijk Barok: de Bijstandkerk te Brussel", dans : Autotoerist, 59, , pp. 388–391.
Joseph Van Tichelen, À l'ombre d'un vieux sanctuaire (Notre-Dame de Bon-Secours), Brasschaat, éd. De Bièvre, 1925.
Louis Verniers, Un millénaire d'Histoire de Bruxelles des origines à 1830, Editions A. De Boeck, Bruxelles, 1965, Page 463, photo de la statue de Saint-Roch en costume de pèlerin offerte par Jacques Meeûs. Il avait également offert celle de Saint-Adrien.
Références
↑La forme la plus couramment attestée est "de Bouchout". Henne et Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles, Bruxelles, 1969, vol. IV, p. 231 écrivent le nom sous la forme "Bouchout" : "Leur nom vient du château de Monplaisir qu'y bâtit Pierre-Ferdinand Roose, baron de Bouchout". G. Des Marez, préfère une première fois la graphie "Bouchaute" : Guide illustré de Bruxelles, édition remise à jour par A. Rousseau, Bruxelles, 1979, p. 162 : "Le maître-autel en marbre et en bois peint fut exécuté, en 1705, d'après les dessins de Jean-Pierre Van Baurscheit, sur l'ordre de la famille Roose de Bouchaute dont on aperçoit les armoiries derrière le tabernacle". Une gravure de Harrewijn de 1706 représente le château de Bouchout avec les armoiries des Roose et la légende "Castellum Bouchaut". Toutefois le même Des Marez écrit ibidem concernant le mausolée de la famille Roose dans la collégiale Sainte-Gudule, p. 235, "Bouchout" : "Cet ensemble décoratif est complété par le tombeau de Pierre-Ferdinand Roose, baron de Bouchout, neveu du chef-président, Pierre Roose, décédé le 11 décembre 1700". Sur les Roose, grande famille de juristes du Conseil Privé, voir ibidem pp. 81, 234, 235, ainsi que la Biographie Nationale de Belgique, vol. XX. Mais Le Patrimoine monumental de la Belgique, Bruxelles, Volume 1B, Pentagone E-M, Pierre Mardaga éditeur, 1993, p. 400 écrit erronément le nom Roose sous la forme Rosse.