Mathieu Édouard Werlé, vient à Reims en 1828 où il est embauché, par Mme Clicquot, comme employé de commerce dans la maison de vins de ChampagneVeuve Clicquot-Ponsardin. Ses qualités professionnelles et son entente avec sa patronne lui permettent de gravir les échelons dans l'entreprise : il devient directeur commercial, puis associé de Mme Clicquot. Par ses heureuses initiatives, il sait donner à cette affaire une extension considérable : il conquiert de nouveaux marchés en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Au décès de Nicole Clicquot-Ponsardin en , il devient le patron de la société. Ses pairs le font monter, dès 1846, au tribunal de commerce de Reims et l’élève par trois fois à la présidence (1846-1849). La Chambre de commerce le compte longtemps parmi ses membres, et, quelque temps avant sa mort, le Syndicat des Vins de Champagne, rendant un nouvel hommage à celui qui avait porté si haut le drapeau commercial de Reims, lui confère la présidence honoraire de l’Association.
Il est élu, dans la même circonscription, comme candidat du gouvernement, le [6], en remplacement de M. Carteret, décédé, contre M. Ruinart de Brimont[7], est réélu[8], le et le [9], contre M. J. Simon[10] et M. Paris[11]. Il prend place dans la majorité dynastique, et vote, le , les crédits pour la guerre contre la Prusse. Il rentre après le « 4 septembre » dans la vie privée. Décédé en 1884, il repose au Cimetière du Nord.
Vie familiale
Il avait épousé, à Reims en 1836, Louise Émilie Boisseau ( † ).
« [...] Issue d’une ancienne famille rémoise, Mme Werlé était une femme très charitable et surtout très modeste, aimant à faire le bien sans ostentation et sans bruit. D’un abord très facile et doux, elle ranimait toujours par des paroles bienveillantes les pauvres qui dans le besoin venaient lui demander assistance ; aussi était-elle aimée des classes indigentes, qu’elle secourait toujours de sa bourse. Le lendemain de sa mort, M. Werlé a donné au bureau de bienfaisance 2 000 fr. pour faire distribuer des vivres aux indigents. Il a également fait don de 100 000 fr. à la Maison de Retraite pour l’agrandissement de cet hospice des vieillards. »