Un écuroduc ou écureuilloduc est une construction qui permet aux écureuils, ou à d'autres petits animaux arboricoles comme les martres, de franchir sans risques un obstacle tel qu'une route ou une voie ferrée ou un canal. Physiquement, il s'agit en général d'une simple corde tendue entre deux arbres, mais les écureuils volants (ou des marsupiaux volants) apprennent rapidement à utiliser deux grands poteaux plantés à leur intention de part et d'autre d'une route pour s'élancer de l'un à l'autre et ainsi traverser la route en planant sur au moins 20 m si nécessaire[1],[2],[3],[4].
Enjeux
De nombreux animaux, dont les écureuils ou d'autres mammifères planants, sont victimes de la fragmentation écologique de leur territoire, et en particulier d'écrasement ou de collision avec des véhicules, y compris en milieu urbain[5] ou ils refusent de traverser de larges espaces de rupture de la canopée[6].
Les écureuils s'habituent rapidement à utiliser un tel passage, conforme à leur instinct arboricole.
Il s'agit de l'une des multiples possibilité de création de corridor biologique, visant à minimiser les effets de fragmentation écologique pour les animaux concernés. L'un des enjeux est d'éviter ou limiter les effets de consanguinité due à l'isolement de petites populations éparpillées[8], grâce à la restauration de métapopulations[9]
Exemples d'écureuilloducs
Ci-dessous, exemples de reconnections écologiques réalisés pour l'écureuil commun en Europe ou d'autre espèce en Amérique du Nord (écureuil gris (devenu espèce invasive en Europe où il a été introduit).
Ross L. Goldingay et Brendan D. Taylor, « Gliding performance and its relevance to gap crossing by the squirrel glider (Petaurus norfolcensis) », Australian Journal of Zoology, vol. 57, no 2, , p. 99 (ISSN0004-959X, DOI10.1071/zo09003, lire en ligne, consulté le )
Tina M. Ball et Ross L. Goldingay, « Can wooden poles be used to reconnect habitat for a gliding mammal? », Landscape and Urban Planning, vol. 87, no 2, , p. 140–146 (ISSN0169-2046, DOI10.1016/j.landurbplan.2008.05.007, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Brendan D. Taylor et Ross L. Goldingay, « Squirrel gliders use roadside glide poles to cross a road gap », Australian Mammalogy, vol. 35, no 1, , p. 119–122 (ISSN1836-7402, DOI10.1071/AM12013, lire en ligne, consulté le )
↑Brendan D. Taylor et Ross L. Goldingay, « Restoring Connectivity in Landscapes Fragmented by Major Roads: A Case Study Using Wooden Poles as “Stepping Stones” for Gliding Mammals », Restoration Ecology, vol. 20, no 6, , p. 671–678 (ISSN1061-2971, DOI10.1111/j.1526-100x.2011.00847.x, lire en ligne, consulté le )
↑Ross L. Goldingay, Brendan D. Taylor et Tina Ball, « Wooden poles can provide habitat connectivity for a gliding mammal », Australian Mammalogy, vol. 33, no 1, , p. 36 (ISSN0310-0049, DOI10.1071/am10023, lire en ligne, consulté le )
↑Brendan D. Taylor et Ross L. Goldingay, « Can Road-Crossing Structures Improve Population Viability of an Urban Gliding Mammal? », Ecology and Society, vol. 14, no 2, (ISSN1708-3087, DOI10.5751/es-02993-140213, lire en ligne, consulté le )
↑Yumiko Asari, Christopher N. Johnson, Mark Parsons et Johan Larson, « Gap-crossing in fragmented habitats by mahogany gliders (Petaurus gracilis). Do they cross roads and powerline corridors? », Australian Mammalogy, vol. 32, no 1, , p. 10 (ISSN0310-0049, DOI10.1071/am08017, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Brendan D. Taylor et Ross L. Goldingay, « Squirrel gliders use roadside glide poles to cross a road gap », Australian Mammalogy, vol. 35, no 1, , p. 119 (ISSN0310-0049, DOI10.1071/AM12013, lire en ligne, consulté le )
↑Andrea C. Taylor, Faith M. Walker, Ross L. Goldingay et Tina Ball, « Degree of Landscape Fragmentation Influences Genetic Isolation among Populations of a Gliding Mammal », PLoS ONE, vol. 6, no 10, , e26651 (ISSN1932-6203, DOI10.1371/journal.pone.0026651, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Brendan Taylor et Ross Goldingay, « Can Road-Crossing Structures Improve Population Viability of an Urban Gliding Mammal? », Ecology and Society, vol. 14, no 2, (ISSN1708-3087, DOI10.5751/ES-02993-140213, lire en ligne, consulté le )