L'écriture wisigothique diffère des autres écritures du VIIIe siècle en certaines innovations comme la cédille. Les Wisigoths auraient ainsi adapté cette écriture aux sons ibériens. Maria Selig confirme cette genèse wisigothique :
« L'histoire de la cédille et de sa propagation est bien connue aujourd'hui, de sorte que je me bornerai à une synthèse très brève. Comme résultat de l'application de la wisigothique aux nouveaux sons ibériens, le <ç>, avec un <z> souscrit (parfois suscrit) apparaît depuis les plus anciens documents du castillan et catalan. »[3]
↑Maria Selig relève une cédille wisigothique sarde visible sur la ligne 2 du manuscrit du Privilegio Logudorese (XIe siècle), au mot faço, ainsi que, 3 lignes avant la fin, au mot Aççem (Maria Selig, ibid., p.140, ou Archives de l’État de Pise, Fondo Coletti). C'est un type de cédille de transition, pas encore tout à fait souscrite : on distingue encore le haut du ʒ accolé au c, c'est pourquoi Maria Selig l'appelle « z cédillé ».