Économie de Madagascar
L'économie de Madagascar traite de la situation économique conjoncturelle et structurelle de Madagascar de nos jours. HistoireDepuis l'indépendanceElle se remet en marche depuis la crise de 2001 et de la crise de 2009. Madagascar est classé en 2021 en 173e position sur 191 pays, selon l'indicateur annuel du développement humain (IDH) du PNUD[4]. Un rapport de l'Unicef publié en 2011 mentionne : « On constate une augmentation du chômage et du sous-emploi, confirme un rapport du s’appuyant sur des études réalisées en 2006 et 2010 à Antananarivo, et surtout une explosion du secteur informel de subsistance, un effondrement du pouvoir d’achat des travailleurs et un accroissement des inégalités. Les résultats obtenus en matière de réduction de la pauvreté au cours des dernières années ont ainsi été effacés et même inversés[5]. » En , le FMI a noté une croissance de 4,0 %, tiré par une hausse des activités touristiques (+1,2 points de PIB des recettes de voyage par rapport à 2022) et des exportations minières (+0,8 points de PIB)[6]. Cependant, sa population, estimée à 30,3 millions d'habitants en 2023, est confrontée au défi d'un taux de pauvreté élevé qui persiste (80,7 % en 2023), soit 2,15 dollars par personne et par jour)[7]. Données macroéconomiquesDonnées structurellesSecteur primaireAgricultureL'agriculture fait vivre quatre habitants sur cinq. Madagascar possède un important cheptel de zébus, qui fournit la principale viande consommée dans le pays et qui alimente un trafic clandestin. Madagascar possède une importante biodiversité. La grande île possède une quantité importante d'or et de saphir ainsi que des minerais tels que le cobalt ou le pétrole, exploités illicitement. Faute de statistiques pertinentes les données sur le patrimoine naturel de la grande île sont floues. L'agriculture, essentiellement la riziculture, est la principale source de revenu des habitants de la Grande île. Environ 80 % des habitants de l'île sont paysans[réf. nécessaire]. Mais l'agriculture de Madagascar reste encore au stade d'agriculture d'auto-subsistance, en dépit des efforts des gouvernements successifs en matière d'amélioration des techniques de production[réf. nécessaire], d'où le déséquilibre structurel de l'offre par rapport aux besoins réels de la population. Madagascar importe du riz asiatique pour combler le manque. En 2011, les produits issus de l'agriculture, en particulier la girofle, la vanille, le cacao, le sucre, le poivre et le café, comptent parmi les douze plus grosses exportations de Madagascar[8]. Madagascar produit la deuxième plus grosse récolte de vanille du monde et la vanille malgache représente le quart du marché mondial[9]. RizLe riz est la céréale omniprésente qui marque les paysages de son empreinte. Il constitue, en effet, l'aliment de base. Celui cultivé à Madagascar est plus onéreux que le riz asiatique importé [réf. nécessaire]. Entre 1970 et 1999, la production de riz au Madagascar passe de 1,97 à 2,63 millions de tonnes et connaît une chute importante au début des années 2000[10]. À cette époque, la riziculture constitue la principale source de revenu agricole dans 45 % des communes au Madagascar[11]. SucreLa production de sucre chute au début des années 2000 à la suite du désengagement de l'État malgache dans les raffineries. En 2006, rien que le 10 % (25 000 tonnes) de la consommation locale est couverte par les producteurs nationaux[12]. En 2019, la production de sucre augmente à 90 000 tonnes, mais reste insuffisante face à la demande locale de près de 200 000 tonnes[13]. La société SUCOMA transforme la canne à sucre en sucre et en alcool destinés au marché local. L'alcool produit par la SUCOMA est commercialisé par l'entreprise Dzama Vidzar et fait partie des meilleurs alcools au monde en termes de qualité.[réf. nécessaire] CotonGeocoton a pris le contrôle majoritaire de la société malgache Hasyma[14] (Hasy Malagasy) fin 2004, dans le cadre de sa privatisation. En 2003, Hasyma a produit 11 327 tonnes de coton graine et prévoit pour 2005 une production de 23 650 tonnes[15],[16]. Huiles essentiellesEn 2017, l'île exporte le 95 % de sa production d'huiles essentielles (près de 46 000 tonnes) et en assure la moitié du marché global d'huile essentielle de girofle[17]. Parmi ses principaux producteurs se trouvent Phileol[18] et HITA à Tamatave[19]. PêcheLa pêche industrielle crevettière, consacrée essentiellement à l'export, représente la plus forte activité de pêche de l'île[20]. Unima en est le premier producteur et constitue le premier apporteur de devises étrangères du pays[21]. En 2008, l'Instat estime que le secteur crevettier malgache génère 100 millions d'euros par an et emploie 9000 personnes à temps plein[22]. Exploitation forestièreSecteur secondaireÉnergieExploitation minièreMadagascar dispose de réserves d'or, du nickel, de cobalt et d'ilmenite importante, ainsi qu'un gisement de saphir dans le sud de l'île. La société Ambatovy exploite et exporte le nickel et le cobalt malgache. Alors que c'est la compagnie Rio Tinto QMM qui exploite et exporte l'ilmenite. Quant à l'or et le saphir, faute de statistiques fiables, on ne peut pas quantifier le stock d'or et stock de saphir dans la grande île. Depuis la colonisation, une quantité importante d'or et de saphir est sortie illégalement en dehors du territoire de Madagascar[réf. nécessaire]. Secteurs tertiaireServicesTourismeSecteur financierRelations internationalesInvestissements étrangersDepuis l'indépendance, la France a toujours été le premier investisseur à Madagascar. Jusqu'en 2007 où le Canada l'a détrônée, les investissements étant favorisés par la langue française en commun. En effet, cette année-là, les investissements directs étrangers venant du secteur privé canadien se sont accrus de 800 % tandis que les investissements Français ont baissé de 10 %. En troisième place se trouve l'île Maurice, autre membre de l'OIF. Cette tendance est due à une ouverture progressive de Madagascar à tous les investisseurs depuis l'arrivée au pouvoir de Marc Ravalomanana en 2002. La France n'ayant plus l'exclusivité des opportunités économiques dans l'île. En outre, cette tendance devrait continuer car la Corée du Sud et la Chine sont de plus en plus présentes à Madagascar notamment dans la recherche pétrolière, l'agriculture et les travaux publics. D'ailleurs, sur ce point, depuis 2005 la Chine (Chine populaire et Hong Kong) est devenue le premier partenaire économique du pays, si l'on se réfère aux importations et exportations, place détenue par la France depuis l'indépendance. Le président de la FAO a parlé de « néocolonialisme », terme repris par le géographe Christian Bouquet (université de Bordeaux III)[23]. Pendant la présidence de Marc Ravalomanana, le gouvernement a adopté une série de lois et de règlements pour attirer les investissements étrangers, y compris la loi sur les sociétés commerciales[24] (2003), le code du travail[25] (2003), le décret fixant les modalités d'application de la loi sur les sociétés commerciales[26] (2004), les code des marchés publics[27] (2004), la loi sur la concurrence[28] (2005), le code des changes[29] (2006), la loi sur l'investissement[30] (2007), et la loi sur les zones et entreprises franches à Madagascar[31] (2007). Après la dernière crise de 2009 à Madagascar, la France a pris le dessus en matière d'investissement[réf. nécessaire]. La Chine est le premier partenaire commercial de Madagascar[32]. Entre 2009 et 2016, Madagascar est marginalisé financièrement parlant à la suite de la crise économique. Mais en , le pays annonce chercher des investisseurs pour financer un plan de développement d'environ 3 milliards de dollars[33]. Influence étrangèreLe gouvernement français a exercé une forte pression pour que le gouvernement malgache autorise, en , la multinationale Total à explorer les sables bitumineux de Bemolanga[34]. Notes et références
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