La décision de lancer le projet de zone de libre-échange continentale est prise en , lors de la 18e session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine. L'objectif fixé pour créer cette zone de libre-échange est l'année 2017[5].
Le processus de négociation est lancé en à Johannesbourg lors de la 25e session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine. Lors de cette session, les objectifs, les principes, la feuille de route pour créer la ZLECA sont fixés[6].
En , le premier forum de négociation de la zone de libre-échange continentale a lieu à Addis-Abeba en Éthiopie. Le même mois, une réunion se tient à Abidjan pour préparer ce forum, regroupant, en plus des communautés régionales listées ci-dessus, des membres des Nations unies, de l'Union africaine, de la Banque africaine de développement et des membres de la société civile.
En , le deuxième forum de négociation de la zone de libre-échange continentale se tient à Addis-Abeba. Il vise à définir les contours de la ZLECA, le tout en collaboration avec les Nations unies et l'Union africaine[5].
En , le troisième forum de négociation de la zone de libre-échange continentale a lieu à Addis-Abeba[7].
Fin décembre, il ne restait que la ratification de 7 États sur les 22 nécessaires pour sa mise en place[10]. Le , le seuil des 22 États est atteint avec la ratification du Sahara occidental et de la Sierra Leone[11].
Le , l'Algérie approuve la ratification de l'accord de libre-échange[13],[14],[1].
Le , en fin de journée, après plusieurs jours de débat, le Sud-Africain Wamkele Keabetswe Mene(en) est élu Secrétaire général de la zone de libre-échange continentale africaine[15].
Le , le Nigeria approuve la ratification de l'accord de libre-échange[16],[1]. Le , la Tunisie et le Lesotho le signent à leur tour[17] ; le lendemain, le Cameroun approuve la ratification à son tour[18],[1].
Le Maroc a engagé un processus législatif en 2019 pour permettre la ratification de l'accord[19],[20],[21],[22]. Le 2 juillet, une loi approuvant l'accord « sous réserve de la déclaration interprétative formulée par le Royaume du Maroc » est promulguée[23].
En , le secrétariat de la zone de libre-échange est inauguré à Accra au Ghana[24].
Le , la ZLECA est mise en place pour les pays ayant ratifié l'accord, alors que cette mise en place était initialement prévue pour le , mais elle a été retardée à cause de la pandémie de Covid-19[25],[24].
En , la Zlecaf met en place la Guided Trade Initiative (GTI), une initiative qui vise à tester les différentes procédures relatives au commerce dans la zone. Une centaine de produits sont sélectionnés et 8 pays participent à cette initiative[26],[27].
L'accord prévoit une suppression des droits de douane pour 90 % des lignes tarifaires sur 5 ans pour les pays les plus développés et sur 10 ans pour les pays les moins développés. Les droits de douane devront être supprimés à une échéance ultérieure pour 7 % des lignes tarifaires[50].
Réactions
Soutiens
Selon l'économiste Jeff Gable, l'Afrique devrait être soutenue et applaudie pour avoir choisi la collaboration quand le reste du monde choisit l'isolationnisme[51].
Pour Kim Cloete, du Forum économique mondial, l'accord est vital pour la croissance et la création d'emplois en Afrique[52].
En mai 2023, un rapport du Fonds monétaire international estime que la mise en place de la ZLECA pourrait permettre une hausse de plus de 50 % des échanges commerciaux entre les pays du continent. Elle aurait également un effet important sur les échanges commerciaux entre l'Afrique et le reste du monde, avec une hausse des exportations de 29 % et des importations de 7 %. Cette augmentation des échanges internationaux intérieurs et extérieurs à l'Afrique aurait pour conséquence une hausse de plus de 10 % du PIB réel médian par habitant, selon le FMI[53]. Ces résultats, repris dans la presse, correspondent à un scénario que les auteurs de l'étude appellent AfCFTA+, incluant une amélioration substantielle de l'environnement des affaires en Afrique. Les effets estimés de la zone de libre-échange continentale africaine proprement dite restent très positifs, mais ils sont moins spectaculaires : valeur du commerce +15 % et PIB réel médian par habitant +1,25 %[54].
Critique
L’agroéconomiste Jacques Berthelot estime à propos de la ZLEC que, « loin de favoriser l’intégration régionale du continent elle ne pourra que le désintégrer fortement, en ouvrant largement les portes aux firmes multinationales qui sont déjà largement présentes dans la plupart des pays et qui concentreront leurs activités dans ceux qui sont les plus compétitifs en exportant vers les autres[55]. »