Yves Marie Audrein
Yves Marie Audrein, né à Gouarec (Côtes-d'Armor), le , mort assassiné à Kerfeunteun, aujourd'hui en Quimper (Finistère), le , est un prêtre et évêque breton, député à l'Assemblée législative et à la Convention nationale. Avant la RévolutionSous l'Ancien Régime Yves-Marie Audrein enseigna au collège de Quimper, et devint par la suite préfet des études au collège Louis-le-Grand à Paris au moment où Maximilien de Robespierre, Camille Desmoulins, Louis Marie Stanislas Fréron et François-Louis Suleau figuraient parmi les élèves de cet établissement. On prétend que dès cette époque Yves Marie Audrein tenait des propos révolutionnaires, il aurait dit : « Vive la Liberté, mes amis, au diable la cagoterie ». Il devint ensuite le dernier principal du collège des Grassins avant la suppression de l'institution en 1793. Sous la RévolutionEn 1789, lorsque fut appliquée la Constitution civile du clergé, il fut nommé premier vicaire de l'évêque du Morbihan. En 1791, il fut élu député de l'Assemblée législative par le département du Morbihan. Il fut parmi les députés de cette Assemblée l'un des plus virulents à l'encontre des prêtres réfractaires. En 1792, il est élu député de la Convention nationale par le département du Morbihan, lors du procès de Louis XVI en janvier 1793 il vota pour la ratification du jugement du peuple, pour la mort avec l'amendement de Mailhe, et pour le sursis. Sous le DirectoireIl se rapprocha de l'abbé Henri Grégoire, cette amitié fut certainement à l'origine de sa nomination comme évêque du Finistère, le . Il ne manifesta aucun esprit de conciliation et s'opposa aux populations favorables aux prêtres réfractaires et aux chouans. Sous le ConsulatEn 1800, au cours d'un de ses déplacements, sa voiture fut arrêtée par un groupe de chouans, probablement conduit par Michel-Armand de Cornouaille, et composé entre autres de Charles François Le Cat[1], Jean-Baptiste Lignaroux[2], Hervé Benden[3] et de Le Goff[4]. L'évêque fut fusillé immédiatement sur l'ancienne voie romaine de Quimper à Châteaulin, près de la chapelle Saint-Hervé aujourd'hui détruite, à Kerfeunteun, par vengeance du fait qu'il avait voté la mort du roi. Le concile de 1801 fit célébrer une messe pour son âme à Notre-Dame de Paris mais personne ne prononça d'oraison funèbre. Le tribunal spécial du Finistère prononça le plusieurs condamnations à mort à l'encontre des assassins[5]. La chapelle de Menfouès[6] en Kerfeunteun fut reconstruite en 1801 avec les pierres de la chapelle Saint-Hervé détruite en expiation de cet assassinat.
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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