XO-1Le XO-1 est un ordinateur portable conçu dans le cadre du projet One Laptop per Child par des membres du MIT. L'ordinateur avait d'abord été baptisé 2B1 : The Children’s Machine () avant d'être finalement renommé XO (). Sa production a été confiée à Quanta computer. Un millier de prototypes a été produit en 2006. La production à grande échelle a débuté en . Le prix de vente a été réévalué une première fois au printemps 2007, à 175 dollars US, et se situait en à 188 dollars US. De nouvelles versions du XO-1 ont été lancées en 2010 et 2011, nommées respectivement XO-1.5 et XO-1.75[1]. La dernière version du projet, le XO-4 Touch, a été lancée en 2013. La particularité de ce modèle est qu'il intègre un écran tactile, en plus du clavier[2]. TechnologieCe projet est rendu possible grâce au choix des performances minimales nécessaires et de l'équipement, l'utilisation de logiciels libres tels que Linux ainsi que l'absence de coûts de marketing. Il consomme suffisamment peu d'énergie pour être rechargé avec un petit générateur électrique offrant un rapport temps d'utilisation/temps de rechargement de 10 sur 1. Le Wi-Fi est utilisé pour communiquer avec les portables environnants et pour obtenir l'accès à Internet. Les points importants de cet ordinateur sont :
MatérielCaractéristiques
Fonctionnalités intentionnellement absentes
Consommation d’énergieLe portable est conçu pour pouvoir être utilisé dans des endroits ne possédant pas de sources d'électricité. Il a d'abord été imaginé avec une manivelle intégrée pour le rechargement de la batterie, mais il est désormais conçu pour utiliser un générateur électrique externe de type « allumage de tondeuse à gazon » pouvant s'actionner à la main ou au pied. La consommation d’énergie est de 2 à 3 W lorsqu’il est utilisé comme ordinateur, 0,3 à 0,8 W en utilisation comme liseuse. Le rendement minimum acceptable lors d’une utilisation comme ordinateur est 1:10, c’est-à-dire que le générateur fournit dix minutes d’autonomie pour une minute à actionner le générateur. En mode « liseuse », le rendement attendu est de 1:40 à 1:60, c’est-à-dire qu’une minute à générer de l'électricité permettra de lire pendant quarante minutes à une heure. Ces chiffres demeurent des estimations très approximatives tant qu’un prototype complet n’aura pas été testé. En mode « liseuse », tous les composants périphériques au système sont éteints à l’exception de l’affichage monochrome (et éventuellement un rétro-éclairage). Quand l’utilisateur change de page, le système est réactivé et affiche la nouvelle page à l’écran puis il se met de nouveau en veille. Réseau sans fil mailléLe XO se connecte à un réseau Wi-Fi grâce à une puce IEEE 802.11b, bridée à 2 Mb/s, au lieu de 5,5 Mb/s ou 11 Mb/s normalement, pour limiter sa consommation. Allumé ou non, l'ordinateur s'intégre dans un réseau ad-hoc dynamique où chacun transmet les données au travers du maillage pour les ordinateurs qu'il capte, à l'image d'un réseau peer-to-peer. Si un ordinateur a accès à Internet (directement ou indirectement), tous les ordinateurs du maillage bénéficient de cet accès. Le débit n'est pas élevé mais un réseau similaire dit store and forward a été déployé par le projet Motoman auprès de 1 000 élèves cambodgiens qui ont ainsi pu bénéficier d'un service de courriel, selon Nicholas Negroponte. Le débit est cependant suffisant pour des applications réseau asynchrones tels que le courriel, pour communiquer hors du maillage. Par contre, pour les applications réseau interactives tels que la navigation Web ou à grand débit tels que le streaming vidéo, ce système peut montrer ses limites. De telles applications sont tout de même possibles au sein même du maillage. L'attribution d'adresses IP dans le maillage est automatique de façon qu'aucune administration de celles-ci ne soit requise. La norme IEEE 802.11b ordinaire ne gère qu'un maillage statique d'éléments connectés à l'image d'un réseau Ethernet. Chacun envoie et reçoit ses propres données et n'en transmet pas entre deux équipements ne pouvant communiquer directement. L'OLPC utilise la norme IEEE 802.11s pour mettre en œuvre ce réseau maillé. Les sources en sont toujours fermées malgré la volonté du projet d'utiliser du logiciel libre. De plus, malgré l'existence d'alternatives Open source tels que OLSR ou B.A.T.M.A.N., la conception d'un réseau maillé dynamique dit MANet à base de libre n'a toujours pas été envisagée tant au niveau matériel que logiciel. La possibilité que Marvell, fabricant de la puce sans fil et propriétaire du protocole de maillage dynamique, libère ledit micro-logiciel n'est toujours pas envisagée. LogicielsÀ partir de , le "portable à 100 dollars" devait intégrer Windows XP en plus de linux. Un double démarrage devait être mis en place pour que ces ordinateurs puissent intégrer Windows XP et Linux. Mais la configuration matérielle du XO-1 ne suffit pas à une utilisation satisfaisante du système d'exploitation. De plus, Microsoft est partenaire d'Intel qui a lui aussi lancé un ordinateur comparable à XO. Les autres logiciels sont :
L'interface graphique utilisée est Sugar. Elle est différente des interfaces Windows, Mac OS, GNOME ou KDE existantes, en proposant une autre métaphore que celle du bureau. Elle présente une vue par icône des applications lancées (appelées activités), et une vue des utilisateurs présents aux alentours sous forme de carte. Elle permet de mener facilement des activités collectives, comme éditer un texte à plusieurs. Steve Jobs a offert Mac OS X gratuitement pour ce portable, mais selon Seymour Papert, un professeur au MIT qui est l'un des fondateurs du projet, les concepteurs veulent un système d'exploitation qui doit être en accord avec ceci : « Nous refusons parce que ce n'est pas open source »[3]. Par conséquent, Linux a été choisi. Nicholas Negroponte a aussi affirmé qu'il voulait voir Wikipédia sur le portable à 100 dollars. Jimmy Wales, un des cofondateurs de Wikipédia, a pressenti que Wikipédia est une des “killer apps” pour ce périphérique[4]. La sécurité de la machine est gérée par la plate-forme Bitfrost. DesignsPrototype de première générationPrototype de deuxième générationPrototype de troisième générationNotes et références
Voir aussi
Lien externe
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