Willicaire (Wilicarius[1], Wiliharius[2], parfois sous la forme Wilicaire, Vulchaire) est archevêque de Vienne vers les années 740[3],[1],[4]. Il reçoit du pape Grégoire III (731-741), le Pallium[1].
Louis Duchesne rapporte que selon les écrits d'Adon de Vienne (799-875), il « transporta en
ville les reliques des saints Ferréol et Julien, leur basilique ayant été incendiée par les musulmans »[1], vers 731-734[5].
« Wilicaire succéda au vénérable évêque de Vienne Austrebert. En raison des dommages causés par les Sarrasins, comme la très célèbre demeure des martyrs située outre-Rhône venait d’être incendiée, il fit transférer les ossements du bienheureux Ferréol avec la tête du martyr Julien intra muros, et il fit construire en hâte et à peu de frais une église : et c’est ici qu'il fit déposer avec révérence les reliques desdits martyrs. »
En 765, il est, en effet, mentionné à Agaune comme « évêque Wilcarius, qui dirige la communauté »[4]. La liste des abbés produite par Léon Dupont Lachenal le mentionne comme abbé de 760 à † , « Vulchaire, ancien Archevêque de Vienne sur le Rhône et Evêque de Mentana (Nomentum) près Rome, Abbé de St-Maurice et Evêque de Sion »[8].
Lors du concile d'Attigny, convoqué vers 762/765 par Pépin le Bref, il est présent[2] et signe en tant qu'« évêque à l'abbaye de Saint-Maurice »[4]. Louis Duchesne indique qu'il est mentionné à Agaune, en 771[1]. Il ne doit pas être confondu avec l'abbé Willicaire dit d'Agaune, qui devient archevêque de Sens en 769.
↑ abcdef et gLouis Duchesne, Fastes épiscopaux de l'ancienne Gaule. Provinces du Sud-Est (tome premier), vol. 3, Paris, Thorin et fils, , 356 p. (lire en ligne), p. 149-150.
↑ a et bUlysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 93, Acte no 555.
↑Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les archevêques de Vienne : d'après des documents paléographiques inédits, Vienne, , 18 p. (lire en ligne), p. 9.
↑ a et bGérard Lucas, Vienne dans les textes grecs et latins : Chroniques littéraires sur l'histoire de la cité, des Allobroges à la fin du Ve siècle de notre ère, MOM Éditions, coll. « Travaux de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée », , 345 p. (ISBN978-2-35668-185-0, lire en ligne), pp. 220-225 : « Grégoire de Tours, Les sept livres des miracles. 103. Saint Julien et saint Ferréol ».
↑ a et bUlysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 91, Acte no 547.
↑Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, (lire en ligne), p. 93, Acte no 558.
↑ a et bLéon Dupont Lachenal (version numérique Abbaye de Saint-Maurice 2012), « Les abbés de St-Maurice d'Agaune », Les Échos de Saint-Maurice, no t. 42, , pp. 85-86, « Abbés de Saint-Maurice et évêques de Sion » et « Mainmise des Rodolphiens et des Savoie. Les Prévôts » (lire en ligne [PDF]).