Fils d'un maître imprimeur, William Leggo nait le à Québec[1],[2]. Il apprend le métier de graveur auprès de son père, dans l'atelier familial[2]. En 1848, il est apprenti chez le graveur Cyrus A. Swett à Boston, au même moment que le canadien John Henry Walker[3]. Il est notamment l'un des inventeurs de la technique de reproduction photochimique, également connue sous le nom de leggotypie, et le concepteur de la reproduction photographique, nommé photographie grenée (granular photography).
Carrière
Le leggotype, ou leggotypie, est breveté en 1865 à la suite de la demande soumise conjointement par William Leggo et George Édouard Desbarrats[4]. Cette technologie produit cliché en relief, réalisé à partir d’une photographie avec une gravure à l’acide. Il ne restitue pas les demi-teintes.
En 1869, Leggo dépose une seconde demande de brevet pour la photographie grenée ou granulaire[4], qui deviendra plus tard la similigravure universellement employée. Cette technique projette la photographie à travers deux plaques de verre striées de lignes parallèles et disposés perpendiculairement, formant un quadrillage. L’image est décomposée en points aux contours flous, de dimensions proportionnelles à l’intensité lumineuse. La plaque ainsi insolée est gravée, le flou des contours disparaît et le résultat est une image tramée formée de points minuscules noir sur blanc, mais qui donnent optiquement la vision des demi-teintes. Le principe de la trame sera repris bien plus tard par l’Américain Frederic Eugene Ives. En bref, les inventions de Leggo permettent d'imprimer les photographies en même temps que le texte, sans devoir en faire des gravures au préalable[5].
↑ a et bCabrette, « William Leggo », Bulletin des recherches historiques, , p. 191 (lire en ligne)
↑ ab et cMichel Lessard, « La vogue des magazines illustrés : La xylophotographie », Cap-aux-Diamants : La revue d'histoire du Québec, vol. 3, no 2, , p. 29–31 (ISSN0829-7983 et 1923-0923, lire en ligne, consulté le )
↑Yves Chevrefils, « John Henry Walker (1831-1899), artisan-graveur », Journal of Canadian Art History, vol. 8, no 2, , p. 178-225 (lire en ligne)
↑Isabelle Robitaille, « Petit guide illustrée pour une collection polymorphe : l'iconographie documentaire », À rayons ouverts, , p. 14-17 (lire en ligne)
↑(en) Elizabeth Cavaliere, « Onward! Canadian Expansionist Outlooks and the Photographs that Serve Them », RACAR : Revue d'art canadienne / Canadian Art Review, vol. 41, no 1, , p. 76–84 (ISSN0315-9906, DOIhttps://doi.org/10.7202/1037556ar, lire en ligne, consulté le )
(en) Elizabeth Cavaliere, « Onward! Canadian Expansionist Outlooks and the Photographs that Serve Them », RACAR : Revue d'art canadienne / Canadian Art Review, vol. 41, no 1, , p. 76–84 (ISSN0315-9906, DOIhttps://doi.org/10.7202/1037556ar, lire en ligne, consulté le )
Isabelle Robitaille, « Petit guide illustrée pour une collection polymorphe : l'iconographie documentaire », À rayons ouverts, , p. 14-17 (lire en ligne)
Michel Lessard, « La vogue des magazines illustrés : La xylophotographie », Cap-aux-Diamants : La revue d'histoire du Québec, vol. 3, no 2, , p. 29–31 (ISSN0829-7983 et 1923-0923, lire en ligne, consulté le )
Yves Chevrefils, « John Henry Walker (1831-1899), artisan-graveur », Journal of Canadian Art History, vol. 8, no 2, , p. 178-225 (lire en ligne)