Willem van de VoldersgraftWillem van de Voldersgraft
Willem Clæszoon van de Voldersgraft dit Gnapheus, (ou encore Willem de Volder, Gulielmus Fulonius, né en 1493 à La Haye; † le à Norden en Frise Orientale), est un humaniste et érudit anabaptiste. BiographieIssu d'une famille aisée, il étudia à l’université de Cologne et fut appelé en 1520 au poste de recteur de la classe de latin de La Haye. C'est dans cette ville qu’il entra au contact des idées de la Réforme ; en 1523 il est arrêté une première fois en compagnie de son camarade Cornelis Hoen pour hérésie. Lors d'une nouvelle arrestation, il fait connaissance avec Jan van Woerden, le premier martyr protestant des Pays-Bas, dont il parachèvera les écrits. Après sa libération, il quitte les Pays-Bas en 1528. En 1531, il s'établit à Elbing et là, il prend part à une procession de carnaval où l’évêque Moritz Ferber, le chanoine Nicolas Copernic et d'autres dignitaires catholiques sont tournés en dérision[1]. En 1535 il est nommé recteur de la classe de latin de la ville. En 1538, il écrit une farce sur Copernic, intitulée Morosophus[2]. Par suite de différends avec l’évêque de Varmie Johannes Dantiscus, il accepte en 1541 l'invitation du duc Albert de Brandebourg de venir s'établir à Kœnigsberg : d'abord conseiller ducal, il est très vite nommé recteur du tout nouveau Pædagogium, une école élémentaire destinée aux enfants de l'aristocratie, puis de l’université Albertina de Kœnigsberg. Mais le professeur de théologie de l’université, Friedrich Staphylus, l’accuse[3] en 1545 de prosélytisme en faveur de l’anabaptisme (considéré comme une secte par les luthériens de stricte obédience). Il obtient son exclusion du conseil de l’université, et sa mise à l’écart comme conseiller ducal. Excommunié le par un tribunal religieux présidé par Johannes Briesmann, il doit quitter la Prusse-Orientale en 1547. Par l’entremise de Johannes Laski[4], la régente de Frise orientale, Anne d'Oldenbourg, lui offre un poste de secrétaire et de précepteur princier, qu’il occupera jusqu’à sa mort en 1568. Œuvres
Édition critique de cette traduction dans Alain Cullière (éd.), Aspects de la poésie sacrée à la Renaissance. Les traductions d’Antoine Tiron (1564), Paris, Classiques Garnier, coll. « Textes de la Renaissance » (no 230), (ISBN 978-2-406-09920-8), p. 141-214.
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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