Après avoir passé l'hiver sur les côtes d'Asie Mineure, l'armée arabe passe en Europe et pénètre en Thrace au début de l'été 717. Elle construit des lignes de siège pour mettre en place un blocus de la cité, qui est protégée par les imposants remparts théodosiens. La flotte arabe qui accompagne l'armée et doit compléter le blocus par mer est neutralisée peu après son arrivée par la marine byzantine et son feu grégeois. Cela permet à Constantinople de continuer à être ravitaillée par mer tandis que l'armée arabe est frappée par la famine et la maladie au cours de l'hiver inhabituellement dur qui suit. Lors du printemps 718, les deux flottes arabes envoyées en renfort sont détruites par les Byzantins après que leur équipage chrétien a fait défection. En outre, une armée de soutien envoyée à travers l'Asie Mineure tombe dans une embuscade et est vaincue. Ces évènements, couplés avec l'attaque des Bulgares sur leurs arrières, forcent les Arabes à lever le siège le 15 août 718. Lors de sa retraite, la flotte arabe est presque totalement détruite par des tempêtes et des attaques byzantines...
Le siège qui débute au début du mois d’avril 1453 intervient alors que la situation de Byzance s’est considérablement dégradée lors des siècles précédents. En 1453, l’empire se réduit aux alentours de Constantinople et au Péloponnèse et il n’est plus en état de résister à la puissance montante qu’est l’Empire ottoman à cette époque. Ce dernier a déjà assiégé Constantinople à deux reprises sans résultats mais contrôle l'Anatolie et une grande partie des Balkans. Malgré de multiples appels à l’aide des Byzantins en direction de l’Occident, seules quelques rares troupes italiennes combattent aux côtés des 5 000 défenseurs byzantins conduits par l’empereurConstantin XI. Ces 7 000 à 8 000 hommes sont largement surpassés en nombre par les 80 000 à 100 000 soldats ottomans soutenus par une flotte de plus de 120 navires. Après avoir résisté à plusieurs assauts, les Byzantins finissent par céder le 29 mai 1453. S’ensuit un large pillage de la ville puis l’entrée de Mehmed II dans la cité. Il gagne à cette occasion l’épithète de Fatih (le Conquérant) et fait de Constantinople la nouvelle capitale de son empire qui entre dans sa période faste...