Représentant probablement un dignitaire religieux et/ou administratif de ce lieu de vie autour d'une fabrique étrusque, elle figurait placée sur le faîte de la toiture d'un bâtiment pour le protéger votivement.
Elle offre de plus la particularité de comporter un trou dans les mains sculptées (chacune dans un sens, haut et bas), qui permettait d'y placer un sarment de vigne, pour une cérémonie rituelle consacrée aux saisons et à l'agriculture.
Sa caractéristique est le style linéaire (la pictura linearis de Pline l'Ancien) de ses peintures à fresque des parois de cette première « tombe à chambre » connue, qui innove le rite funéraire étrusque par rapport aux précédentes tombes à fosse villanoviennes.
Outre une frise d'oiseaux aquatiques migrateurs symbolisant le passage de la vie à la mort, aux contours reportés « à la silhouette », rouge ou noir remplis de motifs en résille, sont figurés également très stylisés, des félins ou des lions, la gueule grande ouverte et à l'attitude menaçante (à langue triangulaire, à pattes à trois griffes, queues dressées) ; ils donnent son nom à la tombe.
Toutes ces figures adoptent une stylisation qui est probablement due à un peintre de vase, non habitué aux réalisations de fresques (selon Marco Merola), et confronté à la grande surface du mur.
Les parois sont couvertes de fresquespolychrome, dont le style et le haut niveau de qualité, représentent un exemple important de l'art d'influence ionienne de la période orientalisante.
Deux musiciens, l'un jouant de la cythare, l'autre d'une double flûte accompagnent la danse d'une femme seule, dite « Danseuse immobile à grands pas » par Raymond Bloch ; elle est vêtue d'un chiton rose orangé brodé de fleurettes et d'un ample manteau de laine rouge foncé, à revers ou parements bleus qui se rabattent. Jacques Heurgon la décrit dans son ouvrage, La Vie quotidienne des Étrusques, p. 217 (1961) exécutant la danse étrusque « à pas glissés » et adoptant, pour ses bras, la pose de la chironomie.
Un autre couple, elle, jeune et brune habillée d'un voile transparent, lui, nu et blond tenant une olpè à la main remplie de vin, en prémices d'une danse orgiaque.
La Tombe du quadrige infernal, tombe étrusque de la Nécropole des Pianacce située à Sarteano, comporte des fresques dont le style de peinture, ainsi que les objets trouvés, permettent de la dater de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C. C’est un des témoignages les plus significatifs des fresques étrusques de cette période dont le cycle pictural - par le choix des sujets - fait clairement référence à une symbolique eschatologique. Dès la porte franchie, une étonnante peinture représente une divinité infernale - conduisant un char à deux roues tiré par deux lions et deux griffons (d’où son nom) - marque la séparation entre le monde des vivants et celui des morts. Sur un autre pan de mur, une scène d’un banquet funéraire avec deux personnages masculins, et au fond de la chambre, un serpent à trois têtes munies de crêtes et de barbes souligne encore le monde de l’au-delà. L’hippocampe sur le fronton du fond à des dimensions exceptionnelles. Outre les peintures, la tombe livre aussi les vestiges, souvent brisés, d’un précieux mobilier funéraire.
La Tombe des Canards, tombe de la période orientalisante étrusque de la localité de Riserva del Bagno près de l'antique ville de Véies, présente une frise de cinq canards accompagnées de motifs à caractère géométrique qui lui donne son nom. Elle constitue un des plus anciens exemples en Étrurie de cette catégorie de tombes peintes, le procédé ayant fait son apparition à Véies vers les années 700 et 690 av. J.-C.
Les décors uniques présents sur les parois au-dessus d'une plinthe colorée représentent, stylisés, cinq canards en file indienne fresques murales très caractéristiques de la pictura linearis de Pline l'Ancien pour les peintres de la seconde génération qui peignaient : « sans se servir encore d'autre couleur : ils se mirent toutefois à parsemer de traits la surface à l'intérieur des contours » (sine ullo etiamnun hi colore, iam tamen spargentes lineas intus - H. N. XXXV, 16 (avec les fresques de la Tombe des Lions Rugissants).
La Tombe des Augures, tombe étrusque peinte de la Nécropole de Monterozzi, près de Tarquinia, comporte des représentations de pleureurs professionnels (Tanasar) encadrant la porte des enfers ; ils portent la tebenna ; ils se tiennent debout orientés vers le défunt, une main tendue, l'autre sur le front. Conformément à l'esthétique étrusque, la disproportion des éléments anatomiques impliqués accroît la symbolique du rôle du personnage (ici les mains trop grandes).
Cet objet pourvu de nombreuses griffes servait probablement à rôtir les viandes comme le propose le musée civique de Chianciano Terme où le croquis a été réalisé.
Le musée de Piombino, lui utilise la photographie de cet objet pour illustrer un autre propos : celui de commenter un des objets exposés de sa collection ; il est semblable dans sa forme, mais différent dans sa destination, désigné comme devant servir de porte-flambeau, de bougeoir ou de chandelier. Un exemple de la difficulté des spéculations sur la destination des objets retrouvés.
Le cenacolo di Fuligno expose, dans une salle latérale, une vitrine en contenant un également (le lieu, avant d'être réhabilité en cenacolo et en musée, ayant été, un temps, musée étrusque).