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Titre correct : « Théorème du con ».
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Le théorème du con formalise, d'une façon incroyablement complexe, une question toute simple : Est-ce que cet individu est con ou pas? La subtilité candide avec laquelle l'Équation répond à l'Énigme lui valut, en 1922, le prix Nobel du génie.
Quel hasard qu'une telle chose concorde tant avec le sujet sur lequel ce con me fait me pencher contre mon gré. Un con est un con d'abord et simplement parce qu'il ne concède pas à l'autre la gentillesse qu'il se devrait à lui-même de concéder. D'une. De deux, un con est un con du fait qu'il se considère, lui, et lui seul, comme tenancier de ce qui n 'est pas la demeure de la connerie. Ce qui, architecturalement parlant, puisqu'il construit cette demeure, est paradoxal du fait qu'il se dit ne pas y demeurer alors qu'il y couche à toute heure du jour et de la nuit, et dans ses rêves même. Et puis un con est con parce qu'il se pense outre mesure au-dessus des autres par commodité connesque, si je puis dire, de sorte que l'annonce de sa connerie ne supportera pas plus longuement, car il ne sais pas lire plus d'un demi-paragraphe, ce qui le concerne et qui pourrait lui apporter un semblant (à sa mesure, s'il vous plaît) de standardisation qui eut pu avoir comme résultat d'amoindrir sa bêtise en la réduisant au commun du temps, de sorte à ce qu'il s'en aperçoive. Mais c'est, de toutes les manières perdu, parce que celle qui habite notre hôte est telle qu'il semble qu'elle semble rédhibitoire à toute tentative de prise de conscience, de bonne-avenue, l'aloi. De fait, confronté au pouvoir qu'il s'octroie, et que moultes dispositions sociales lui concèdent (notamment celle du dernier disant admis), il faut faire queue basse et attendre un moment plus favorable (celui où il se sera rendu compte de son état -- à quand ?) de sorte, à un tant soi peu pouvoir s'exprimer en dehors de sa conception du monde... si tant conne.