Wikipédia:Pastiches/Phacomochère d'EspigouleSuidae
Crâne d'une femelle de Phacomochoerus espiguli, exposé au Muséum de Toulon.
Le Phacomochère est un ordre de Suidés endémique de Provence, localisé autour du village d'Espigoule dans le Var. Cet animal provençal est évoqué dans le film Les Quatre Saisons d'Espigoule de Christian Philibert[1]. Aspect et mœursLe Phacomochère tient du sanglier, du babiroussa, du phacochère et du potamochère, mais ses dimensions semblent bien plus imposantes. Les excroissances frontales sont plus développées chez les mâles. Le Phacomochère est un animal solitaire, nocturne et très rare. Il semble omnivore, pouvant s'attaquer aussi bien aux vignes lorsque les raisins sont mûrs (son comportement devenant alors plus erratique et ses apparitions pouvant être diurnes) qu'aux troupeaux (des éleveurs se plaignant qu'il ait tenté de téter des chèvres, agressé des veaux ou poursuivi de ses assiduités des brebis)[2]. Étymologie, légendes et témoignagesSelon Christian Philibert et Philippe Orsini, ancien conservateur du Muséum de Toulon, le nom de Phacomochère serait apparu au XIXe siècle sous la plume d'Auguste Duméril, un paléontologue, proche collaborateur de Georges Cuvier, qui identifia l'animal comme un suidé (ce qui fut aussitôt contesté) et émit l'hypothèse que ce serait un Entélodonte nain. Auparavant, les légendes locales parlaient de « sangloups », animaux supposés tenir à la fois du sanglier et du loup, et dont les grognements modulés seraient, semble-t-il, plus prolongés en automne, époque du rut chez ces animaux, ou bien de « pornus » ou « porcs cornus ». Sous ces dénominations, l’animal aurait été signalé à plusieurs reprises[3] :
Selon Christian Philibert et Philippe Orsini, le fidèle animal de garde de la fée Estérelle décrit par Frédéric Mistral dans son poème épique Calendal, serait un Phacomochère, de même que le terrible « sangloup » de la tradition provençale réputé surgir inopinément des bois pour mordre les fesses des enfants désobéissants, que Marcel Pagnol signale dans son enfance. Toutefois, sa rareté a fait planer des doutes sur sa réalité, bien que de nouveaux signalements aient été faits en l’an 2000, dans les environs d’Espigoule où on lui impute des massacres de troupeaux, source de conflits entre bergers, chasseurs et écologistes. Les mêmes Orsini et Philibert tiennent le Phacomochère d’Espigoule pour une population relique d'une espèce jadis beaucoup plus largement répandue autour du bassin méditerranéen. Ils suggèrent que pourraient bien être des Phacomochères :
Christian Philibert ajoute qu'en Provence, le pastis est aussi efficace que le vin pour encourager les observateurs passionnés dans leur tâche[6]. Liens internes
Notes
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