Whakaari/White Island
Whakaari/White Island ou Whakaari / White Island est une petite île inhabitée et volcanique de Nouvelle-Zélande située dans l'océan Pacifique Sud, au nord de l'île du Nord[1]. GéographieWhakaari/White Island est une île néo-zélandaise située dans la baie de l'Abondance ouverte sur l'océan Pacifique Sud, à 48 kilomètres au nord-nord-est de Whakatane, sur la côte septentrionale de l'île du Nord[2],[1]. L'île culminant à 321 mètres d'altitude constitue le sommet émergé d'un volcan sous-marin de 16 par 18 kilomètres d'étendue[1]. D'une taille de 2 sur 2,4 kilomètres, l'île est constituée de deux volcans andésitiques imbriqués dont l'un est un cratère en forme de fer à cheval ouvert vers le sud-est[1]. La plupart des éruptions sont de type stromboliennes et produisent des explosions phréato-magmatiques qui entraînent un changement rapide de la topographie du fond du cratère[1]. HistoireOrigine du nomLe nom maori Whakaari est enregistré dans de multiples textes européens du XIXe siècle, avec une mention datant de 1849[réf. souhaitée], bien que l'orthographe ait varié : Wakaari, Whakari et Whaka ari. Le nom Whakaari signifie « rendre visible » ou « exposé au regard ». Le nom complet de l'île en maori est Te Puia o Whakaari, qui signifie « le volcan dramatique ». Le capitaine James Cook la nomme White Island, littéralement : « île blanche », le [3]. Ce nom viendrait des nuages denses de vapeur blanche qui en émanaient ou bien faisait-il allusion aux dépôts de guano qui recouvraient autrefois l'île. Bien que Cook ait navigué près de l'île, il n'aurait pas noté que c'était un volcan. Le nom officiel a été changé de « White Island (Whakaari) » à « Whakaari / White Island » en 1997, en faisant l'un des nombreux toponymes bilingues du pays. Propriété privéePhillip Tapsell, baleinier et commerçant danois établi en Nouvelle-Zélande, en est le propriétaire au milieu du XIXe siècle[4]. Accident de 1914En 1914, une paroi du cratère s'effondre et détruit une mine de soufre en construction en tuant onze ouvriers, constituant une des trois plus grandes catastrophes volcaniques de la Nouvelle-Zélande en termes de bilan humain[2],[1]. Éruption de 2019Le à 14 h 11, une série de deux explosions volcaniques rapprochées surprend des groupes de touristes présents sur l'île — environ une cinquantaine de personnes, principalement australiennes — en croisière à bord de l'Ovation of the Seas[5],[6]. Le bilan au est de dix-neuf morts et de vingt-quatre blessés graves[7],[8] et il est révisé le à 22 morts, dont 8 à la suite de leurs blessures[9]. La police néo-zélandaise ouvre une enquête pour déterminer les responsabilités dans l'accident[10]. Un film documentaire américain de 2022, Whakaari : Dans le piège du volcan, raconte l'éruption au travers de témoignages de survivants et de sauveteurs présents au moment des faits[11]. MythologieCertains mythes maoris décrivent Whakaari comme faisant partie de l'ascension de Tongariro par Ngatoro-i-Rangi. Il fit appel à ses ancêtres pour se réchauffer, le feu fut allumé sur Whakaari et lui fut apporté. D'autres versions de cette histoire sont similaires mais ce sont ses sœurs ou les dieux qui lui envoient la chaleur de Whakaari. AccèsWhakaari/White Island est une propriété privée. Elle est achetée par une famille d'Auckland en . En 2019, l'île est la propriété de la société Whakaari Trustee, fondée en 2008 et dont les trois actionnaires sont trois frères : Andrew, James et Peter Buttle[12],[13]. L'île connaissant de fréquentes éruptions, un conteneur de 2,4 tonnes est apporté par avion en 2016 pour servir d'abri[14]. Elle est déclarée réserve panoramique[15] privée en 1953 et est assujettie aux dispositions de la Loi sur les réserves de 1977. Les visiteurs ne peuvent débarquer sans permission, elle n'est plus accessible aux visiteurs. Notes et références
Voir aussiArticle connexeLiens externes
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